L'Union pour le progrès national (UPRONA), parti politique nationaliste du Burundi et partenaire du gouvernement, a demandé que la prochaine Commission Vérité-Réconciliation (CVR), dont la mise en place est attendue en février 2013, comprenne des experts étrangers ainsi que des membres des confessions religieuses et des organisations de la société civile pour le bon déroulement du processus des Mécanismes de Justice Transitionnelle (MJT) au Burundi.
Cet appel est contenu dans une déclaration lue par le porte- parole du l'UPRONA, le député Bonaventure Gasutwa. Dans le gouvernement, l'UPRONA est représentée au plus haut niveau par le premier vice-président de la république Térence Sinunguruza.
Selon le porte-parole de l'UPRONA, "il faut prévoir impérativement un mécanisme judiciaire au sein de la CVR pour châtier les crimes contre l'humanité commis au cours des diverses crises, sinon les consultations initiées depuis les négociations d' Arusha n'auront servi à rien".
L'UPRONA soutient que la future loi sur la CVR intègre toutes ces expressions-là sur un processus de justice transitionnelle inclusif, a insisté le député Gasutwa.
Certes la vérité est nécessaire, a-t-il poursuivi, mais la justice doit s'imposer au maximum pour que l'ultime réconciliation visée soit bâtie sur un socle solide.
L'UPRONA a fait cette déclaration au moment où la formation politique au pouvoir CNDD/FDD plaide pour la mise en avant du pardon au sein de la CVR au détriment du mécanisme judiciaire pour cimenter la réconciliation en évitant le retour à des actes de vendetta entre protagonistes potentiels burundais.