Le Commandant de la police nationale angolaise Ambrosio de Lemos a souligné jeudi la nécessité de procéder à un examen des politiques de sécurité publique afin d'élaborer les stratégies les plus efficaces pour prévenir et lutter contre le crime dans ce pays d'Afrique.
S'adressant à la presse à Luanda en marge d'un séminaire multisectoriel sur la sécurité publique, le chef de la police a déclaré que le chômage, le manque de politiques de loisirs pour les jeunes et la prolifération des armes à feu légères expliquent la recrudescence des crimes violents et le sentiment d'insécurité dans le pays.
M. de Lemos a indiqué que malgré les efforts déployés par le gouvernement pour changer la situation, les acteurs sociaux, les responsables gouvernementaux et la société civile doivent absolument se concerter pour s'attaquer à ce problème et trouver des solutions stratégiques durables face à la montée du crime.
Il a également fait savoir que le ministère de l'Intérieur et la police nationale sont préoccupés par la délinquance juvénile, le crime et d'autres phénomènes de désordre social, et qu'ils ont décidé d'allier leurs forces pour mener un débat public sur les politiques de sécurité publique et lutter contre le crime.
La police angolaise a indiqué que la criminalité est en augmentation dans le pays, avec 17.721 affaires recensées au cours des cinq premiers mois de 2013, soit 7.000 affaires de plus pour la même période en 2012.
Selon les spécialistes, l'augmentation de la criminalité s' expliquerait surtout par la pauvreté et le chômage, dont le taux dépasserait les 30 %.