L'Inspection générale d'Etat (IGE) a sommé, mercredi, le maire de Nouakchott, Ahmed Ould Hamza, de rembourser 1, 7 million de dollars américains dépensés "busivement" pour des frais de mission, selon un rapport récent du contrôle d'Etat.
Le rapport, publié suite à un contrôle effectué de janvier à juillet 2013, fait ressortir que le maire a "abusé" des subventions et frais de mission à hauteur de 350 millions d'ouguiya, soit 1,7 million de dollars américains au cours de la période 2011-2012.
Ahmed Ould Hamza, militant du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), est un opposant au régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Des membres du Conseil municipal ont réagi, au cours d'une conférence de presse, estimant qu'il s'agit d'un jeu visant à "ternir l'image" de l'édile de Nouakchott.
Selon Kamara Cheikhou Dafart, membre du bureau du Conseil municipal et président de la commission financière, "le montant incriminé a été octroyé sous forme de subvention à des centaines d'ONG et associations à la demande de certains ministères, comme celui de la Santé et de la Culture, de la Jeunesse et des Sports".
Ould Hamza a dans une déclaration à la presse locale réfuté tout soupçon de détournement, soulignant qu'il s'agit de dépenses "régulières votées par le conseil municipal, approuvées par la tutelle et exécutées après un visa du contrôle financier de l'Etat".
Par ailleurs, la Coordination de l'opposition démocratique (COD), opposition radicale, a estimé que ces accusations relèvent d'une machination visant "à ternir l'image de Mohamed Ould Hamza" par "instrumentalisation" de l'IGE.