51 rebelles du Mouvement du 23 mars ont été tués dans les combats de mardi contre l'armée gouvernementale congolaise au nord de Kanyaruchinya, à 15 km de la ville de Goma, a indiqué à Xinhua la coordination de la société civile du Nord-Kivu.
"Au cours des combats de cette journée, 51 éléments du M23 ont été tués dont un officier du M23 capturé", a indiqué la même source, ajoutant que parmi les 51 corps, 15 portent l'uniforme de l'armée rwandaise et sont "identifiés comme véritables sujets rwandais".
Dans les rang des Forces armées de la RDC (FARDC), cinq soldats sont tombés sur le champ de bataille, a poursuivi la société civile.
Les affrontements du 14 au 15 juillet avaient déjà coûté la vie à plus de 120 éléments du M23 et à une dizaines de militaire des FARDC, selon le bilan communiqué par les autorités congolaises.
Le chef des commandos des FARDC dans le Nord-Kivu, le colonel Mamadou Mbala, avait déclaré auparavant à Xinhua que "notre objectif est de mettre la ville de Goma hors de danger et repousser ces criminels de M23".
Le gouvernement rd-congolais a accusé son voisin, le Rwanda, de passer outre ses propres engagements contenus dans l'Accord-Cadre d'Addis-Abeba, signé en février dernier, en décidant d'accorder l' asile politique aux éléments du M23.
Pour sa part, le M23 a accusé la Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) de faciliter la reprise des hostilités dans la province du Nord-Kivu.
Selon un communiqué du M23 reçu mardi, l'attitude de la MONUSCO "d'encourager la conduite des hostilités autours du camp des déplacés est en contradiction avec le mandant de cette mission onusienne qui, elle, consiste à assurer la protection des populations civiles".
Selon le M23, la mission onusienne a permis aux unités blindées et aux commandos des FARDC-Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) d'utiliser ses installations au niveau de Kanyaruchinya pour rapprocher la ligne de front du camp des déplacés mettant en péril la vie de ces derniers.
"La MONUSCO et la coalition FARDC-FDLR seront tenues responsables du préjudice qui sera causé à nos compatriotes déplacés de guerre vivant dans ce camp par le fais de la guerre absurde à l'initiative de la dite coalition", a précisé le même communiqué.
Les FARDC et le M23 s'affrontent depuis le 14 juillet à 12 kM de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.