Plus de 120 rebelles ont été tués lors d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), a indiqué lundi le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, lors d'un point de presse à Kinshasa.
"Quelques 120 éléments des forces négatives assaillantes ont été tués lors des combats et une douzaine d'entre eux ont été capturés par les forces loyalistes", a-t-il précisé.
"Le bilan de ces affrontements n'est pas encore définitif, mais jusque-là, les FARDC ont répondu avec bravoure et efficacité à cette agression de plus contre notre territoire en infligeant de très lourdes pertes aux assaillants", a indiqué M. Mende.
"Cette évolution dramatique ne nous a pas surpris outre mesure. Depuis plusieurs semaines les rebelles du M23 et leurs alliées rwandais renforçaient leurs positions autour de Kibati non loin de Mutaho, entrainant de nouveaux déplacements de la population qui craignait précisément l'escalade qui s'est produite hier", a poursuivi le ministre Mende.
Pour le porte-parole du gouvernement rd-congolais, il n'y a donc aucun doute possible sur l'initiative de la reprise des affrontements dans cette partie du territoire national. "Ce sont bien les forces négatives du M23 et leurs sponsors dans la région qui ont relancé les hostilités en tirant à l'arme lourde sue les FARDC, tuant une dizaine d'éléments de nos troupes. La Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) l'a du reste confirmé", a-t-il relevé.
D'après M. Mende, cette nouvelle explosion de violence était prévisible également pour quiconque qui suit la trajectoire sinueuse des positions du Rwanda sur la crise des Grands Lacs.
Il a accusé le Rwanda de passer outre ses propres engagements dans l'Accord-cadre d'Addis-Abeba de février dernier en décidant d' accorder l'asile politique aux éléments du M23.
Les rebelles du M23 contrôlent plusieurs villages et localités dans la province du Nord-Kivu depuis mai 2012, ils ont installé leur capitale dans la localité de Bunagana situé à la frontière avec l'Ouganda, non loin du Rwanda.
Selon les experts de l'ONU et la RDC, les rebelles du M23 reçoivent le soutien en hommes et munition de l'Ouganda et du Rwanda, ce que les deux pays ont toujours nié.
En novembre 2012, après d'intenses combats entre les FARDC et les rebelles du M23, ces derniers ont occupé la ville de Goma pendant une dizaine de jours et ont quitté la ville en échange de l'ouverture des pourparlers de Kampala.
Le M23, majoritairement constitué d'ancien rebelles du Congrès national pour la Défense du peuple et de quelques groupes armés du Nord-Kivu (CNDP), revendiquent l'application de l'Accord de paix signé en 2009 à Goma entre le gouvernement et les groupes armés dans l'est de la RDC.
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