Le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, qui a ouvert ce lundi les travaux sur les états généraux de la justice au Burundi, a invité les participants à ces assises de Gitega (centre du pays) de réfléchir et de s'exprimer librement pour proposer des solutions aux problèmes qui hantent ce secteur tout en sauvegardant la stabilité institutionnelle.
« Les présentes assises donnent aux participants l'occasion d' un débat franc sur toutes les questions relatives à la justice et qui n'ont pas encore trouvé de réponse satisfaisante (..). Nous vous exhortons donc à réfléchir, à vous exprimer librement, à confronter vos vues surtout que l'on sait que des chocs des idées jaillit la lumière. Mais gardez à l'esprit l'objectif de la stabilité institutionnelle, le renforcement de la sécurité et le maintien de valeurs burundaises. Que donc le sens patriotique encadre et guide vos pensées et vos expressions dans les débats », a martelé le président de la République Pierre Nkurunziza.
Il a promis que son gouvernement examinera attentivement les recommandations qui sortiront de leurs travaux et qu'il s'engagera à les mettre en oeuvre dans la mesure des moyens dont dispose le pays et du cadre constitutionnel et légal régissant le Burundi. Surtout que, a informé le président Pierre Nkurunziza aux participants, « au Burundi, le déficit en matière de Justice est pour de nombreux observateurs l'une des causes principales du changement brutal de régimes et des crises graves que jalonne l' histoire de notre pays ».
Les participants à ces assises de Gitega traiteront durant les cinq jours qu'elles vont durer les thèmes variés tels que l'indépendance de la magistrature et la responsabilité du juge, le fonctionnement du système judiciaire, la chaîne pénale, l'administration pénitentiaire, l'accès à la justice, la justice commerciale et sociale, la location des ressources, la professionnalisation des acteurs de la justice et la formation, l'équilibre ethnique et la gestion des ressources humaines.