Cinq secrétaires généraux des six organisations syndicales, les plus représentatives, qui animent la vie sociale des travailleurs béninois des secteurs publics que privés, ont demandé, ce lundi au gouvernement du président Boni Yayi, la prise d'un texte de loi pour encadrer l'institution du Régime d'assurance maladie universelle (RAMU), opérationnelle sur tout le territoire national du pays, depuis le 21 juin dernier.
Il s'agit notamment des secrétaires généraux de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), de la Centrale des organisations syndicales et indépendantes du Bénin ( COSI-Bénin) et enfin de la Centrale des syndicats des secteurs privés et indépendants du Bénin (CSPIB).
« Les Confédérations et Centrales syndicales à priori, ne s' opposent pas à la mise en oeuvre d'un Régime d'assurance maladie universelle (RAMU). Mais la prise d'un texte de loi pour encadrer l'institution du RAMU au Bénin s'avère nécessaire compte tenu des problèmes créés aux travailleurs et aux populations et qui ne sont toujours pas réglés par rapport à la mise en place des structures illégales d'épargnes privées », ont-ils déclaré.
Selon le ministre béninois de la Santé, le professeur Dorothée Kindé Gazard, l'ambition du gouvernement béninois, à travers l'instauration d'un régime d'assurance maladie universelle, est d'établir un mécanisme de financement qui prenne en compte tous les groupes sociaux du pays, allant des agents permanents de l'Etat aux travailleurs des secteurs de l'informel et agricole.
« Le régime d'assurance maladie universelle est un système de tiers payants par cotisation qui intègre l'ensemble des couches sociales du pays », a-t-elle expliqué.