Le gouvernement béninois vient d'ordonner la fermeture des officines illégales implantées sur toute l'étendue du territoire national, a-t-on appris ce mardi de sources officielles à Cotonou.
« Certains pharmaciens procèdent à l'ouverture au public, d' officines de pharmacie sans autorisation. Je voudrais les inviter à procéder sans délai, à la fermeture pure et simple desdites pharmacies sous peine de subir la rigueur des textes en vigueur », a déclaré, Nicolas Sodabi, directeur adjoint de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques.
Pour ce responsable du département de la pharmacie, l' ouverture au public, d'une pharmacie requiert au préalable, une autorisation d'exploitation appelée licence d'exploitation ou une autorisation de transfert pour les pharmacies qui veulent se déplacer d'un site à un autre ou d'une ville à une autre.
Interrogé par Xinhua, le directeur adjoint de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques, a estimé que cette mesure prise par le gouvernement béninois s'inscrire dans le cadre de la lutte contre la vente des médicaments illicites.
« Au Bénin comme dans de nombreux pays, le nombred' intoxications médicamenteuses augmente. Celles-ci peuvent entraîner des affections mortelles, comme des insuffisances rénales et hépatiques ou des crises cardiaques », a-t-il déploré.
La Direction nationale de la protection sanitaire du Bénin estime que, malgré les risques encourus, 85% des Béninois s' approvisionnent sur le marché parallèle. Antibiotiques, antipaludéens et vermifuges sont les médicaments les plus demandés et sont tous d'origine douteuse.
« Le marché parallèle est en grande partie aux mains de vendeurs ambulants qui n'ont ni la formation ni les compétences nécessaires pour délivrer des médicaments », révèle la même direction qui précise qu'une étude menée dans dix localités a dénombré 6 000 vendeurs, dont la plupart sont des femmes.