Les magistrats, greffiers et autres corps assimilés de l'appareil judiciaire du Bénin décident d'observer à compter du mercredi 10 juillet prochain un arrêt collectif de travail en vue d'exiger du gouvernement du président Boni Yayi une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a-t-on appris ce lundi de sources judiciaires à Cotonou.
Dans une motion de grève transmise, respectivement au ministre du Travail et à celle de la Justice, de la Législation et des Droits de l'Homme, les magistrats réunis au sein de l'Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB), qui entameront leur troisième semaine de grève, exigent de l'exécutif béninois, la cessation de la filature du juge Houssou Angelo, la mise en place d'un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats.
Ils demandent également au gouvernement béninois la suspension de l'application des décrets portant sur les nominations à polémique intervenues en 2011 et la correction sans délai de toutes les nominations irrégulièrement faites.
Pour ces magistrats béninois, la reconduction de ce mouvement prévu pour prendre fin le jeudi prochain à 24 heures découle du non satisfaction de leurs doléances en dépit des multiples assurances obtenues du gouvernement.
Ainsi, ce mouvement de grève des magistrats ne laisse pas indifférents les autres acteurs du milieu judiciaire.
Aussi, dans ce bras de fer qui l'oppose au gouvernement, le Syndicat des travailleurs de la justice et assimilés du Bénin ( SYNTRAJAB) apporte son soutien à l'UNAMAB à travers "un arrêt collectif et concerté de travail de solidarité de quatre huit heures renouvelable par tacite reconduction, pour compter du mercredi 10 juillet 2013 à 00h00 au jeudi 11 juillet 2013 à 24h00".