L'Association de lutte contre le racisme, l'ethnocentrisme et le régionalisme (ALCRER) et Open SocietyInitiative for West Africa (OSIWA), ont lancé ce mardi à Cotonou, une vaste campagne pour l'appropriation par les organisations de la société civile, des médias et de la classe politique du Bénin, de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, entrée en vigueur le mercredi 15 février 2012 .
« Cette campagne qui durera une semaine, permettra aux membres de la société civile, aux journalistes et aux acteurs de la classe politique béninoise, de s'imprégner du contenu de la Charte africaine de ladémocratie, des élections et de la gouvernance, les particularités de cette charte, les opportunités nées de son adoption et de sa ratification par le Bénin et les conséquences et les défis relatifs à son introduction dans le droit positif béninois », a expliqué Martin Assogba, président de l'ONG ALCRER.
Cette campagne, a-t-il poursuivi, donnera à ces instances la capacité d'user des nombreux leviers d'actions dont recèle cette Charte et assurer ainsi son appropriation effective au plan national.
Signée par les Etats africains le 30 janvier 2007, la Charte africaine de la démocratie, des élections, et de la gouvernance, ambitionne de promouvoir, entre autres, l'adhésion aux valeurs et principes universels de démocratie et de respect des droits humains. Elle est également destinée à promouvoir de l'Etat de droit, la tenue d'élections libres et équitables, l'interdiction, le rejet et la condamnation de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement.
La Charte souligne également, l'obligation d'assurer l'indépendance du pouvoir judiciaire, la promotion des meilleures pratiques dans la gestion des élections afin d'aboutir à la stabilité politique et à la bonne gouvernance, l'obligation d' organiser des élections libres, transparentes et démocratiques, conformément à laD éclaration de l'Union africaine sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique, à travers la création et le renforcement des organes électoraux nationaux, indépendants et impartiaux, le renforcement des mécanismes nationaux de règlement des litiges électoraux, un code de conduite contraignant pour les acteurs politiques, ainsi que l'accès libre et équitable par les partis politiques aux médias d'Etat pendant les élections.