Le président zimbabwéen Robert Mugabe a défendu mardi son passif électoral, affirmant que lui et son parti n'avaient « jamais truqué des élections ».
M. Mugabe a prononcé cette promesse une semaine seulement avant les élections cruciales du pays le 31 juillet. M. Mugabe, qui dirige le pays depuis 1980, affrontera son rival de longue date, l'actuel Premier ministre Morgan Tsvangirai, pour la présidence.
S'exprimant à Mutare, un bastion traditionnel de M. Tsvangirai, le président a déclaré devant des milliers de partisans que les allégations selon lesquelles son parti, le Zanu- PF, pourrait truquer les élections, étaient « infondées » et destinées à créer un environnement dans lequel les résultats des élections deviendraient des sujets de discorde.
M. Mugabe, âgé de 89 ans, a appelé ses partisans de la province du Manicaland, où est située Mutare, à reprendre les 20 sièges législatifs perdus en faveur des partis d'opposition dirigés par M. Tsvangirai lors des dernières élections en 2008. Le Manicaland compte 26 sièges parlementaires.
« Faisons-nous la promesse de voter pour le Zanu-PF le 31 juillet », a exhorté M. Mugabe.
De son côté, la commission électorale du pays a reconnu mardi que son échec à assurer des services organisés avait empêché 40 % des électeurs participant à un vote anticipé d'exprimer leur suffrage.
La vice-présidente de la Commission électorale du Zimbabwe ( ZEC), Joyce Kazembe, a déclaré que la Commission prendrait contact avec la Cour constitutionnelle pour permettre à ceux qui n'ont pas voté, principalement des responsables de police et des bureaux de vote, de déposer leur bulletin dans l'urne le 31 juillet.
Mme Kazembe a également révélé que 1 500 observateurs des élections étrangers avaient été accrédités jusqu'à présent. L' essentiel de ces observateurs étrangers proviennent d'Union africaine, de la Communauté sud-africaine de développement, et du Marché commun pour l'Afrique orientale et australe.
L'administration Mugabe a rejeté les demandes des États-Unis et de l'Union européenne d'envoyer des observateurs pour assister à ces élections, déclarant que les pays occidentaux qui imposent des sanctions sur le Zimbabwe ne pouvaient pas être justes dans l'observation des élections.