Suite à la rentrée parlementaire du 21 août dernier inaugurant la nouvelle législature issue des élections législatives du 25 juillet, des supputations se font aussi bien au sein de l'opinion publique que de la presse sur la personnalité qui sera désigné nouveau Premier ministre.
Une partie de l'opinion et des médias ne pensent que l'actuel chef de gouvernement, Arthème Ahommey-Zunnu, sous lequel les législatives ont été organisées avec succès et sans violences, pourrait être reconduit par le président Faure Gnassingbé. Le journal Le Perroquet l'affirme à la une, comme certains observateurs de la scène politique togolaise.
Mais, constitutionnellement, Ahoomey-Zunnu doit d'abord rendre le tablier, ce qui est synonyme de la démission de tout le gouvernement. En attendant cette imminente démission, et à défaut de preuve intangible qu'Ahoomey-Zunu restera à la primature, d'autres noms sont cités comme celui de Mme Victoire Tomégah-Dogbé, actuel ministre du Développement à la base, de l'Artisanat, de la jeunesse et de l'emploi des jeunes ou encore, de Sémondji Djossou, ministre de la Planification et de l'aménagement du territoire proches du pouvoir.
D'autres publications et observateurs estiment, quant à eux, que le chef de l'Etat peut faire la surprise en tendant la perche aux regroupements de partis politiques de l'opposition, à savoir le Collecif Sauvons le Togo (CST) et la coalition Arc-en-Ciel. Ils portent leur intention sur Zeus Ajavon (société civile) du CST et Mes Dodji Apevon et Tchassona Traoré d'Arc-en-ciel.
Des présuppositions qui sont rapportées par le bi- hebdomadaire l'Union pour la Patrie réputée pour la détention d'informations fiables émanant des sources du pouvoir. L'Union pour la Patrie qui atténue en écrivant que la question ayant été posée à Me Tchassona de savoir si le chef de l'Etat a fait un pas vers la coalition dans le cadre de la formation du prochain gouvernement, ce dernier a dit non, avant d'ajouter :" Tout ceci relève de l'ordre de la rumeur, mais malheureusement au Togo c'est la rumeur qui prend toujours le pas sur la vérité ", a ironisé le préident en exercice de la coalition.
"Jusqu'à ce jour il n'y a pas eu une demande formelle du pouvoir à l'égard de la Coalition Arc-en-ciel pour demander une quelconque participation dans un gouvernement d'ouverture ou d'union nationale".
" (...) Le plus important pour les populations aujourd'hui c'est comment régler les graves problèmes que connaît le pays sur le plan constitutionnel et institutionnel. (...). La tâche à laquelle la Coalition Arc-en-ciel veut s'atteler est d'arriver à mettre en place, avec l'aide des partenaires en développement, un cadre qui permet de régler définitivement le reliquat des points inscrits à l'APG (Accord politique global) dans un souci de sursaut national et surtout avec le souci de ne plus parler que des problèmes politiques au Togo, mais aussi de s'attaquer aux problèmes économiques et de développement", a souligné Me Tchassona citée par le bihebdomadaire.
A rappeler que le parti au pouvoir Union pour la République a obtenu la majorité absolu aux législatives avec 62 sièges sur les 91 pourvus. Mais la constitution de 1992 révisée en décembre 2002 ne lui fait pas obligation de nommer le Premier Ministre dans la majorité parlementaire, contrairement à celle non révisée d'octobre 1992.