Les ex-combattants de l'ouest ivoirien ont affiché leur détermination à aider le gouvernement à aller à la paix, laissant entrevoir la fin du bras de fer entre certains de ces anciens belligérants démobilisés et les autorités.
"Nous nous engageons à aider l'Etat à aller de l'avant. Nous invitons nos camarades à renoncer aux manifestations et aux violences", a énoncé dimanche le délégué des ex-combattants de l'ouest montagneux, Eugène Ban.
"Nous étions certes lésés, mais tournons-nous vers nos responsables pour trouver une porte de sortie", a ajouté M. Ban.
Celui-ci a exhorté les ex-combattants démobilisés à quitter la rue et à accepter de rentrer en famille, et surtout à accepter les projets initiés par l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR) à leur intention.
Les mouvements de mécontentement des ex-combattants de la crise post-électorale ivoirienne ont pris de l'ampleur ces derniers mois, et des manifestations de jeunes réclamant leur réinsertion ont été successivement enregistrés dans plusieurs régions du pays, dont notamment Korhogo (nord), Bouaké (centre) et Man (ouest).
Les autorités du pays ont maintes fois appelé les jeunes mécontents à la patience, notant que ce programme qui devra prendre en compte plus de 64 000 ex-combattants est "lourd et coûteux".
De source officielle, le programme de démobilisation et de réinsertion va coûter 92 milliards de francs CFA (140 millions d'euros).
A l'occasion d'une vaste tournée dans le nord du pays, le président de la République Alassane Ouattara avait lui-même abordé la question, demandant aux ex-combattants de lui faire confiance et assurant qu'ils ne seront pas des laissés-pour-compte.