Le gouvernement guinéen, en collaboration avec les composantes de la société guinéenne, les acteurs politiques et les partenaires au développement, oeuvre pour la mise en place d'un "comité de veille électoral" pour garantir la transparence du scrutin des élections législatives prévues le 24 septembre.
Ce comité de veille a pour mission fondamentale de contrôler toutes les étapes du processus électoral afin d'intervenir pour éviter des dérapages et des ombrages pouvant mettre en mal l'exécution du chronogramme électoral préalablement établi sur un consensus des leaders politiques guinéens.
C'est le ministre guinéen des Droits de l'homme et des Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, qui est à l'origine de la formation de ce comité, dont la représentativité ne doit faire l'ombre d'aucun doute quant à la participation des différents acteurs politiques, sociaux et des partenaires étrangers, notamment les institutions onusiennes concernées par les questions de droit de l'homme.
Les actions des membres du comité de veille s'étendra sur toute la campagne électorale, y compris l'analyse des messages des candidats, le comportement des militants et sympathisants des partis politiques et sur toutes les actions de nature à compromettre la paix sociale et la cohabitation pacifique des populations tant à Conakry que dans les régions à l'intérieur du pays.
C'est dans le souci d'éviter des scènes de violences, d'affrontement entre les militants ou entre les communautés, que le bureau des Nations Unies en charge de la protection des droits de l'homme en Guinée et le ministère des droits de l'homme et des libertés publiques ont jugé opportun de tirer la sonnette d'alarmes en attirant l'attention des uns et des autres sur les conséquences éventuelles de tout conflit politique.
"La période électorale engendre des violences injustifiées et injustifiables dans notre pays", a indiqué M. Diaby.
Il estime que la gravité de cette situation doit interpeller tous les maillons de la société guinéenne pour procéder à une véritable prise de conscience sur la base d'une réflexion murie dont le but sera de développer des approches préventives des conflits sociaux à connotation politique et électorale.
Pour sa part, le représentant du haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme en Guinée Jean Marie Bouaka s'est réjoui de l'initiative des autorités guinéennes et des acteurs de la société sociale, soucieux du respect des valeurs humaines.