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Centrafrique: six mois après, le pouvoir de Djotodia entre deux feux, sortie de crise incertaine (REPORTAGE)

( Xinhua )

23.09.2013 à 08h16

Il ne se passe presque pas une nuit sans qu'une détonation d'arme ne retentisse à Bangui, la capitale centrafricaine, preuve que six mois après la prise du pouvoir le 24 mars de Michel Djotodia, investi président de transition en août, les obstacles restent entiers pour une sortie de crise, ce qui n'aide pas à dissiper les inquiétudes de la communauté internationale.

"La situation actuelle ne prête pas à l'optimisme", a par exemple asséné dans une analyse sans appel à Xinhua, que les autorités pourront certainement juger exagérée, un officier supérieur français en service dans une organisation internationale opérant dans ce pays d'Afrique centrale.

Cette remarque a été exprimée peu de temps après le camouflet essuyé vendredi soir par la "feuille de route" du gouvernement d'union nationale et de transition de l'ex-chef de file de l'opposition démocratique Nicolas Tiangaye, jugée irrecevable, parce que, entre autres lacunes, peu cohérente par le Conseil national de transition (CNT) qui joue le rôle d'une Assemblée nationale provisoire.

Un document censé être approuvé par la communauté des bailleurs de fonds incarnée par le Comité de suivi de l'accord politique de Libreville (Gabon) du 11 janvier et le Groupe international de contact constitué des partenaires au développement, ce programme de politique générale a pour objectif de servir comme un instrument précieux en vue d'une sortie de crise réussie.

GOUVERNEMENT SANCTIONNE

Hélas, de l'avis de son président, Alexandre Nguendet, le CNT, un organe réunissant en son sein les différentes sensibilités politiques et socioprofessionnelles nationales, a affirmé avoir sanctionné l'incapacité du gouvernement à concevoir, avec coûts des besoins chiffrés à l'appui, une stratégie fixant le cap des actions à réaliser pour la reconstruction du pays.

Il s'agit notamment, a expliqué le détenteur du pouvoir législatif de transition, de l'élaboration d'un plan de relance économique, d'un plan de pacification et de sécurisation du territoire national avec en bonne place le programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) concernant les combattants de l'ex-rébellion de la Séléka de Djotodia et l'ensemble des groupes armés en Centrafrique.

La tâche consiste aussi, a par ailleurs indiqué M. Nguendet, à déterminer un chronogramme clair et précis des élections incluant "un recensement général de la population pour établir un fichier fiable, en vue d'élections transparentes, libres et démocratiques".

Aux prises avec une population, en l'occurrence celle du Nord-Ouest, qui a décidé de passer à son tour à l'offensive pour faire payer aux ex-Séléka leurs exactions, le pouvoir de Bangui, qui dénonce plutôt une action de déstabilisation à connotation politique, a aussi du mal à créer une cohésion au sein de cette organisation hétéroclite officiellement dissoute par un décret présidentiel il y a une semaine.

L'amélioration de la situation sécuritaire qui se fait peu à peu ressentir à Bangui est pour l'instant loin d'effacer le traumatisme de cette population causé par des pillages, vols, braquages, viols, assassinats et exécutions, d'autant que quelques-uns de ces actes continuent d'être signalés ça et là sur le territoire national.

"C'est Dieu qui nous protège. On côtoie la mort", ont pris l'habitude de se consoler les Centrafricains, en signe de résignation. Tant le pays est exsangue et qu'ils se retrouvent eux-mêmes pris au piège de l'impasse, les ex-rebelles n'ont pas arrêté à se faire payer sur la bête. Sous couvert d'anonymat, même les autorités admettent que personne aujourd'hui n'est en sécurité, à commencer par Bangui où il a fait état d'énormes quantités d'armes en circulation.

PIRE DES CRISES

"C'est la pire des crises qu'ait connue la République centrafricaine. Comme la RCA n'est pas connue au plan international, elle est ignorée, alors qu'elle est plus grave que la crise malienne", a pu souffler, la gorge serrée, un juge d'un tribunal du Nord qui s'est vu obliger de déserter son poste.

En effet, ce pays de 4,5 millions d'habitants déjà inscrit en queue de peloton à l'Indice de développement humain des Nations Unies évolue à présent avec une administration quasi-fantôme en province. De sorte qu'écoles et hôpitaux, non épargnés par les assauts de l'ex-rébellion et qui pour certains sont devenus des abris des populations, restent fermés, selon les témoignages.

A l'Est, grand bassin minier, les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) règnent en maîtres avec leur leader Joseph Kony, qui a abandonné sa base orientale de la République démocratique du Congo (RDC) en face. Déployées sous mandat de l'Union africaine (UA) pour une mission visant notamment à tordre le cou à ces seigneurs de la guerre, les forces ougandaises font l'objet d'accusations de trafic de minerais (diamants et or).

En dix mois de conflit depuis la première de la Séléka contre le régime de François Bozizé en décembre 2012, les Nations Unies établissent un bilan d'environ 400 morts, révisé à la hausse à plus de 3.000 victimes par des sources indépendantes et aussi administratives. Plus de trois mois d'arriérés de salaires, les fonctionnaires sont à la bourre.

Dans ce climat de désolation où toutefois la mairie de Bangui, implantée en face du palais présidentiel dit de la Renaissance qui a repeint ses murs en blanc mais accroche peu avec ses bâtiments à l'architecture démodée puis au mobilier également vieillot et vandalisé, tente de susciter l'espoir en se livrant à quelques travaux de réfection de la voirie urbaine en piteux état, les étudiants de l'Université de Bangui portent eux aussi la souffrance.

Secouée par une série de grèves liée à des revendications de paiement de salaires des enseignants, l'institution académique nationale en est encore à rattraper une année blanche pour 2011-2012 en ce qui concerne les étudiants de la faculté des lettres, en particulier ceux de master 1 philosophie qui déclarent une timide reprise avec un quart de douze matières dispensé depuis juillet pour une année censée être clôturée dans deux mois.

Forts de leurs 20 à 25.000 hommes comprenant des enrôlés soudanais et tchadiens appelés à être renvoyés dans leurs pays respectifs, de l'aveu même des sources officielles, les ex-Séléka créent le vertige avec les patrouilles incessantes dans les rues d'une capitale qui, malgré tout, reprend peu à peu goût à l'ambiance chaude des cabarets et des bars où viennent d'ailleurs se défouler eux-mêmes aussi les nouveaux maîtres de la RCA.

INTRIGUES POLITIQUES

De temps en temps, des responsables des unités de commandement des forces françaises présentes depuis l'indépendance sur le sol centrafricain et de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) mises à contribution pour la pacification du pays, ne résistent pas à la tentation de siroter un verre de bière ou de boisson hygiénique à la terrasse des cafés à la mode.

Pendant ce temps, la classe politique, minée par des divisions, des intrigues et des coups bas, s'emploie déjà à fourbir ses armes dans la perspective de la présidentielle et des législatives prévues au terme d'une transition de dix-huit mois.

Le retour d'un repli en France jeudi de l'ex-Premier ministre Anicet Gorges Dologuélé, par ailleurs ancien président de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC, basée à Brazzaville au Congo), est ainsi venu faire augmenter l'agitation. Car, dans ce pays où prospèrent des trafics de pierres précieuses, c'est pratiquement tout le monde qui s'estime avoir un destin national.

Mais, la venue de l'ancien chef du gouvernement du défunt chef de l'Etat Ange-Félix Patassé n'est pas vue d'un bon œil par certains proches de Michel Djotodia, officiellement investi président de transition le 18 août. "Il est venu faire quoi en ce moment, ce Monsieur-là ? Mais, sa place est en prison, pour des actes de mauvaise gestion commis à la BDEAC !", a pesté l'un d'eux.

C'est que, à tort ou à raison, M. Dologuélé, diplômé d'économie de l'université de Bordeaux qui s'est vu escorté sous haute sécurité de la FOMAC, de l'ONU et de l'armée française dès sa descente d'avion jusqu'à sa résidence banguissoise, est considéré comme "l'homme" des Français et l'annonce de sa candidature a eu comme l'effet d'un coup de pied dans une fourmilière consistant à bouleverser certains plans d'ores et déjà établis.

Par Raphaël MVOGO

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