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Centrafrique: les populations du Nord-Ouest en résistance contre les ex-Séléla, selon l'archevêque de Bangui (INTERVIEW)

( Xinhua )

19.09.2013 à 09h50

Trois éléments de l'ex-rébellion de la Séléka, officiellement dissoute vendredi par le président de la transition centrafricain Michel Djotodia, sont morts dans une embuscade des populations lundi à Ndjo au Nord-Ouest, en signe de résistance contre l'ex-alliance rebelle, a rapporté dans un entretien à Xinhua l'archevêque de Bangui, Mgr. Dieudonné Nzapalainga.

En "mission de médiation" dans la région de samedi à lundi, le prélat, qui n'hésite pas à monter au créneau pour dénoncer les violences en République centrafricaine depuis la prise du pouvoir du 24 mars, a évoqué le risque d'une multiplication des guérillas villageoises, ce qui rendrait plus intenable la situation sécuritaire déjà très délicate dans le pays.

Question : Quel témoignage fait de l'attaque que vous auriez vécue lundi à Ndjo, une localité du Nord-Ouest de la République centrafricaine proche de Bossangoa, la principale ville de la région ?

Réponse : Nous avons vécu les événements de lundi. Nous revenions de Bossangoa après une mission de médiation. C'était sur le chemin du retour, dans le village de Ndjo, qui se trouve à 60 km de Bossembélé. Nous avons vu un pick-up qui était couché, nous avons compris qu'il s'est passé quelque chose. On dénombrait trois morts, quatre blessés graves et d'autres blessés légers. Parmi ces morts, il y a deux civils qui étaient dans ce véhicule-là. Tous les corps ont été portés dans un véhicule militaire pour être déposés à l'hôpital de Bossembélé. Nous avons présumé et d'après aussi la version des militaires qui étaient là, qu'il y a eu une attaque, le chauffeur a été touché, il a perdu le contrôle du véhicule pour se retrouver dans le ravin. Le véhicule a fait un tonneau. Au moment d'arriver, on a vu un militaire qui a tiré sur quelqu'un qui sortait d'une maison, peut-être pour fuir. Il l'a abattu à bout portant. Ce Monsieur n'avait pas d'arme.

Nous déplorons ces morts inutiles et nous condamnons le recours à la violence. Comme beaucoup le savent, moi je l'ai dit : il s'agit d'une exaspération de la population qui n'en peut plus : rackets, braquages, vols, pillages, humiliation, andalisme. On ne peut pas citer le nombre des maux que les populations nous disaient. Quand on s'arrêtait, les gens sortaient pour nous parler. Ils disaient : trop, c'est trop. Ils sont obligés maintenant de défendre leurs villages, leurs maisons. Certains ont tout perdu et j'ai constaté une détermination de la part de certains. Ils nous ont dit : j'ai perdu femme, enfants, toute ma maison, ma moto ; ma vie, je la donne maintenant. Ce genre de langage, si on ne le prend pas au sérieux, c'est la multiplication des guérillas, des insurrections, des révolutions paysannes.

Q : Est-ce vrai qu'il ne s'agit pas de milices pro-Bozizé, plutôt une résistance de population contre les exactions des ex-Séléka. C'est le même constat que vous avez fait lors de votre mission de médiation ?

R : Il s'agit de comités d'autodéfense avec des milices villageoises qui en ont marre et qui demandent maintenant qu'on puisse les respecter. Un chef de village humilié, on tue son enfant de lui, alors qu'il est chef. L'Etat est bafoué dans son fondement et les gens ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se prennent en charge et c'est dangereux. C'est ce que nous ne voulons pas. Nous avons tiré la sonnette d'alarme. A force de pousser les gens à bout, à un moment donné ils n'en peuvent plus et la cocotte-minute va exploser. Je le redis, il s'agit de comités d'autodéfense. Je n'ai pas vu des gens en tenues militaires. Nous avons rencontré quatre groupes. Un groupe d'une centaine de personnes, mais avec des fusils de chasse, des couteaux, des haches. Ce n'est pas des armes de type Kalachnikov et d'autres modèles. Ils nous ont dit qu'ils sont des autochtones et ils revendiquent qu'on puisse les laisser en paix.

Q : Quels sont ceux qui étaient visés par l'attaque de lundi à Ndjo ?

R : Elle était menée contre les Séléka, puisque c'est leur véhicule qui arrive. Pour la petite histoire, quelques jours auparavant, les musulmans qui habitent Ndjo ont retiré leurs familles pour les emmener à Bossembélé, à 60 km. Les villageois ont pris ça comme un mauvais présage, disant : il va y avoir des représailles contre nous et il va falloir disparaître. Beaucoup ont pris position, en se disant que l'ennemi pourra surgir d'un jour à l'autre. Je pense que c'est dans cette optique-là qu'ils ont réagi. Comme je l'ai dit, c'est un acte que je condamne, parce qu'un être humain qui est tué, je le condamne avec force. Je partage la peine des parents, des amis et de ceux qui sont éprouvés.

Q : L'administration n'est pas redéployée dans cette partie du pays, les écoles et les hôpitaux restent fermés. Il se dit également que vos paroisses sont devenues des lieux de refuge des populations qui vivent dans la peur. Comment sont-elles prises en charge ?

R : C'est ce qui s'est passé en réalité pour Bossangoa où les fidèles ont quitté massivement leurs maisons pour se retrouver à l'évêché. Je viens de vous le dire, l'Etat n'est même plus respecté. C'est le seigneur de guerre qui le droit de vie et de mort sur les gens. On ne peut pas discuter avec eux, la gâchette est facile pour certains. Je pense que c'est difficile, il va falloir rétablir l'autorité de l'Etat avec ses droits et ses devoirs régaliens pour que l'administration se redéployant puisse assurer son rôle.

Au mois de juillet, les Séléka avaient brûlé les maisons des chrétiens, les maisons des musulmans étaient restées intactes. Suite aux exactions qui sont encore perpétuées et répétées, les villageois ont décidé de répliquer. Ils ont pensé que l'imam de ce village est un indicateur pour les Séléka. Parce qu'ils viennent souvent chez lui et les villageois ont fait leur interprétation. Ils ont décidé d'en finir avec l'imam et sa famille. Je déplore et je condamne aussi cet acte posé contre un être humain. Et ce qui s'est passé à Bossangoa, comme on a brûlé l'imam, maintenant certains musulmans, par passion, ont pris des couteux et commencé à pourchasser les autochtones. Il y a eu des violations des droits humains et les gens ne savaient pas où aller, ils se sot réfugiés à l'évêché.

Q : Le bilan de plus de 100 morts concernant cette attaque du 7 septembre à Bossangoa à laquelle vous faites allusion est-il fondé ?

R : Quand nous avons interrogé les services médicaux, ils ne nous ont pas parlé de 100 morts. Peut-être les 100 morts, on peut les compter sur la base de ce beaucoup de corps sont restés en brousse. Mais les services médicaux parlent de 47 morts qu'ils ont dénombrés à leur niveau. Nous avons appel qu'on nous dise dans chaque quartier qui est mort, parce qu'effectivement il y en a qui ont fui en brousse ; on ne sait pas s'ils morts ou s'ils sont en vie.

Par Raphaël MVOGO

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