Les leaders des partis politiques regroupés au sein de l'Union du Force de changement (UFC, opposition), au cours d'une réunion organisée mercredi à Libreville, ont exigé que les élections locales, prévues le 23 novembre 2013, soient reportées.
"Notre protestation se situe au niveau ou le ministère de l' Intérieur n'a toujours pas remis la liste électorale à la Commission électorale nationale et permanente (Cenap) (...) un mois en avance comme l'exige la loi électorale gabonaise", a déclaré Richard Moulomba, président en exercice de l'UFA.
L'affichage de cette liste permet aux acteurs politiques gabonais de tout genre de vérifier si cette liste est fiable avant le lancement du scrutin.
Selon le président de l'UFC, "un retard se comble par un report, nous avons déjà avisé la Cour Constitutionnelle, il ne reste qu'au gouvernement de tout mettre au point afin que après ce report que le Gabon sort d'une élection transparente".
"Nous sommes une opposition responsable du 23 octobre au 23 novembre 2013, le gouvernement ne sera pas à mesure d'organiser les élections dans les délais légaux", a-t-il ajouté.
La Cenap a validé 537 listes de candidats et rejeté 50 autres, sous réserve du contentieux dont la Cour Constitutionnelle pourrait être saisie.
"Le report permettra aux différents candidats qui ont vu leur liste rejetée de trouver le temps qu'il faut afin de venir compléter certains documents qui maquent dans leurs dossiers", exprime-t-il à ce terme.
La Cour Constitutionnelle appréciera les faits présentés par les leaders des partis de l'opposition regroupés au sein de l'UFC et donnera son avis dans les prochains jours.