L'ancien ministre centrafricain de l'Elevage et président du Mouvement démocratique pour la renaissance de Centrafrique (MDREC, modeste formation d'opposition), Joseph Bendounga, a annoncé lundi à Bangui sa candidature au poste de président de la République de la Transition, resté vacant depuis la démission de Michel Djotodia vendredi à N'Djamena au Tchad.
Dans sa déclaration à la presse, l'ancien ministre du gouvernement d'union nationale décrie ce qu'il appelle "aventures guerrière et politiciennes" des hommes politiques de la Centrafrique accusés d'avoir mis le pays à genoux, avant de présenter son plan d'action en dix points destine à permettre au pays de "renaître de ses cendres".
"Ce programme va de la mobilisation des partenaires internationaux pour le financement de grands projets de la Ré publique à la relance de l'économie et de l'industrialisation du pays, en passant par l'organisation des prochaines élections", a-t- il souligné.
Le président du MDREC a mis en garde les membres du Conseil national de Transition (CNT, Parlement provisoire) contre la pratique du "vote mécanique" par acclamation avec des choix stéréotypés qui reposeraient sur des préjugés.
Il a par ailleurs vivement dénoncé le sommet de chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) tenu jeudi et vendredi dans la capitale tchadienne N'Djamena, considérant que "jamais dans l'histoire politique d'une nation, son Parlement ne s'est déporté sur le territoire d'un Etat tiers pour délibérer de sa destinée".
Limogé à la mi-décembre par Michel Djotodia du gouvernement d'union nationale et de transition de Nicolas Tiangaye mis en place par l'accord politique intercentrafricain conclu le 11 janvier 2013 à Libreville au Gabon sous l'égide de la même CEEAC, Joseph Bendounga est le premier candidat déclaré à l'élection du nouveau chef de l'Etat de la Transition qui devrait être organisée dans moins de 15 jours par le CNT.
Cette déclaration de candidature intervient alors que les membres du CNT vont se réunir dès mardi à Bangui en session extraordinaire pour des discussions consacrées notamment à cette désignation après le départ forcé de Michel Djotodia, ex-leader de l'ex-coalition rebelle Séléka, et du Premier ministre Nicolas Tiangaye.