Le président français François Hollande a déclaré vendredi que la Centrafrique, où une opération militaire française est en cours depuis décembre dernier, commence à connaître "une forme d'apaisement".
"Depuis un peu plus d'un mois que nous sommes présents en Centrafrique, (...) il n'y a pas eu l'arrêt de tous les conflits et de tous les combats, mais une forme d'apaisement", a-t-il affirmé, lors de la traditionnelle présentation des vœux présidentiels au corps diplomatique.
A l'appui de cette lecture optimiste de la situation en République centrafricaine (RCA), M. Hollande a mis en avant "l'accès à l'aide humanitaire", qui a été facilité pour la population, et "une amélioration encore trop fragile de la situation sécuritaire".
"Qu'aurait-on dit de la France si elle n'avait rien fait ?" s'est-il exclamé, estimant qu'on aurait alors dénombré les morts "non par dizaines, non par centaines, mais par milliers".
Le président français s'est, en outre, félicité du changement des autorités politiques de transition en RCA.
"Les Centrafricains sont (...) en train de prendre leur destin en main, puisque de nouvelles autorités de transition vont bientôt être choisies", a-t-il souligné, alors que le Conseil national de transition (CNT) s'apprête à élire un nouveau président à la place de Michel Djotodia, ancien leader de la rébellion Séléka.
"Ce sera un pas important vers la réconciliation (nationale), mais surtout vers l'organisation des élections", a ajouté le chef d'Etat.
"Si la France est solidaire de l'Afrique et le sera toujours, elle n'en est pas le gendarme et elle n'entend pas le redevenir", a insisté M. Hollande, soucieux de nier toute velléité néo-coloniale à cette intervention militaire française en RCA, lancée avec l'appui de l'ONU, le 5 décembre dernier.