Les pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) se réunissent vendredi à Addis-Abeba en Ethiopie en marge du 22e sommet de l'Union africaine (UA) pour évaluer les efforts de stabilisation de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé à Xinhua le secrétaire exécutif de cette organisation, Ntumba Luaba.
Composée de la RDC elle-même, du Congo-Brazzaville, de l' Angola, de la Zambie, de la Tanzanie, du Rwanda, du Burundi, du Kenya, de l' Ouganda, du Soudan du Sud, du Soudan et du Centrafrique (absente), la CIRGL doit notamment examiner au cours de sa réunion l' application de l' accord-cadre pour la paix, la sécurité, la stabilité et la coopération en RDC et dans la région des Grands Lacs signé le 24 mars 2013.
"Nous pensons que nous avons fait du chemin dans l'Est de la RDC dans la voie de la stabilisation, parce que quand même le mouvement M-23 a été défait militairement. Le seul problème qui demeure est que les fugitifs se sont retrouvés dans les pays limitrophes. Un grand nombre en Ouganda, je crois au-delà de 1.300 comme ils le disent. Un certain nombre aussi au Rwanda", a fait savoir le Pr. Ntumba Luaba.
Pour la consolidation du processus de normalisation relevé, il a prôné l'engagement de tous les pays membres de l' organisation régionale pour la pleine application de l' accord-cadre pour la paix. Puisque, a-t-il ajouté, le désarmement des combattants de M-23 n' est pas une solution définitive à la crise de l' Est de la RDC.
"Ils ont été désarmés, ils n' ont plus d' armes. Mais, c' est une région où les armes circulent beaucoup. Ce que nous attendons, dès que la loi sur l' amnistie est promulguée, nous allons nous rendre dans les différents lieux de regroupement, à Kampala comme à Kigali où il y a un petit nombre, pour leur signifier que maintenant il y a eu une amnistie, chacun d' entre eux doit signer un acte de renonciation à la rébellion", a expliqué le secrétaire exécutif de la CIRGL.
"Ils l' ont déjà fait de façon globale, et ils vont se soumettre au processus DDR (désarmement, démobilisation réinsertion). Reste maintenant le problème de ceux qui se seraient réfugiés, soit au Rwanda, soit en Ouganda, et qui seraient auteurs des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, de violences sexuelles, de recrutement d'enfants-soldats", a-t-il souligné.