L'approvisionnement en eau potable constitue l'une des conditions essentielles pour l'arrêt de la transmission de la maladie du ver de Guinée, a déclaré mardi à Xinhua Mahamat Adji Ngoua, secrétaire d'Etat tchadien à la Santé publique.
"Le ver de Guinée entraîne des conséquences socioéconomiques né fastes sur la population. A présent, personne ne peut parler du traitement curatif ou du vaccin contre la maladie du ver de Guiné e", a indiqué M.Mahamat Adji Ngoua, en marge d'une réunion de plaidoyer avec les partenaires techniques et financiers du Tchad.
Le ver de Guinée est une parasitose qui se transmet par l'eau de boisson contaminée par des laves du parasite et touche les populations des zones rurales dépourvues d'eau potable.
Le Tchad a enregistré, en 2013, 14 cas de ver de Guinée dans trois de ses régions, selon Dr Mahamat Ali Taher, coordonnateur du Programme de lutte contre le ver de Guinée. Un nombre important de chiens, ainsi que de chats, sont également infectés dans des foyers endémiques le long du fleuve Chari qui traverse le pays du sud au nord.
Le ministère tchadien de la Santé publique multiplie des interventions dans des axes stratégiques pour réussir à arrêter la transmission du ver de Guinée en 2015: renforcement de la surveillance épidémiologique, multiplication des campagnes d'information et de communication, prise en charge des malades et, surtout, plaidoyer en faveur de l'utilisation et de la consommation de l'eau potable.
Au Tchad, le taux d'accès à l'eau potable est seulement de 46%, selon des estimations du ministère de l'Hydraulique urbaine et rurale. Avec les concours de ses partenaires, le gouvernement veut atteindre au moins un taux d'accès durable à l'eau de 60,5% en milieu rural et 70% dans la zone urbaine.