Silvio Berlusconi. Photo prise en décembre 2013 lors d'une séance de dédicace d'un livre écrit par l'un de ses amis. |
Le procès de la corruption politique de Silvio Berlusconi s'est ouvert mardi dans la ville méridionale de Naples, dans ce qui est le dernier défi juridique en date pour celui qui fut premier ministre italien à trois reprises.
Berlusconi et un autre défendeur sont accusés d'avoir payé un sénateur, Sergio de Gregorio, 3 millions d'Euros pour changer de parti, et affaiblir un gouvernement rival qui est finalement tombé. De Gregorio a reconnu avoir accepté 3 millions d'Euros entre 2006 et 2008.
Berlusconi, qui nie l'accusation, n'a pas assisté à la séance d'ouverture. Le magnat des médias, âgé de 77 ans, reste une force politique influente en Italie bien qu'il ait perdu son siège au Sénat à la suite d'une condamnation pour fraude fiscale à l'automne dernier. Il fait toujours face à une peine de prison dans cette affaire, et un tribunal devrait lui infliger une année de service communautaire après que la peine initiale de quatre ans ait été réduite à la suite d'une amnistie générale.
L'affaire de corruption a déclenché une nouvelle tempête politique à Rome après que le président du Sénat ait annoncé que le corps législatif pourrait demander à être partie civile dans l'affaire, dans la mesure que permet la loi italienne, valant au Président du Sénat Pietro Grasso d'être accusé d'esprit partisan. Le tribunal devrait décider mercredi s'il accepte ou non la requête du Sénat. Romano Prodi et de nombreux autres hommes politiques italiens devraient être appelés comme témoins.