Le président kényan Uhuru Kenyatta a demandé lundi aux chefs d'entreprises ou des organismes parapublics gérés par l'État d'accepter une baisse de salaire de 20% ou de quitter leurs postes car le Kenya s'efforce de réduire la hausse de sa masse salariale.
S'exprimant à Nairobi lors de l'ouverture du Dialogue national sur la masse salariale, M. Kenyatta a déclaré que la baisse de salaire de 20% que lui et son adjoint ainsi que ses ministres ont entrepris la semaine dernière n'était pas un simple coup de publicité.
Le président a déclaré que l'économie du pays ne peut être durable si l'accent est mis uniquement sur les augmentations de salaire au lieu de réduire le coût de production et de vie.
« Tous les chefs des entreprises parapublics devront se conformer à ce que l'exécutif a fait, et va prendre une réduction de salaire de 20%. Il y a plusieurs Kényans qualifiés qui peuvent servir dans ses postes pour des salaires abordables », a-t-il dit.
Tous les secrétaires du gouvernement devraient également prendre une coupe de 10%, aux côtés de restrictions sur les voyages à l'extérieur du pays dans le cadre de mesures de réduction des coûts mises en place par le gouvernement.
Selon le ministère des Finances, la masse salariale du gouvernement s'élève actuellement à 5,8 milliards de dollars par an.
Le débat sur le projet de loi sur le salaire public vient à un moment où la courbe de croissance du Kenya va à l'encontre des meilleures normes internationales et au milieu de conclusions que la hausse de la masse salariale ne se traduit pas par une amélioration de la productivité.