Le Niger vient de bénéficier de la Banque africaine de Développement (BAD), des ressources nécessaires au financement de la réalisation de la route Arlit- Assamaka (extrême nord) et d'un pont sur le fleuve Niger à Farié, à 50 km en amont de Niamey, de l'ordre de 60 milliards de CFA, apprend-on de source officielle lundi à Niamey.
Ces infrastructures à réaliser participent de la concrétisation de la route transsaharienne sur le territoire nigérien, avec son bitumage effectif. Les accords de financement ont été signés au cours du week-end à Niamey par le ministre d'Etat nigérien en charge du Plan, M. Amadou Boubacar Cissé et le directeur Afrique de l'Ouest BAD, M. Janvier Litse.
Pour le ministre d'Etat Amadou Boucar Cissé, "la présente signature consacre ainsi le bouclage complet du processus de mobilisation effective des ressources pour le financement de l'exécution de la route transsaharienne par la construction du dernier tronçon reliant Arlit-Assamaka au Niger à la frontière algérienne. Il est indéniable que la construction de cette route contribuera au renforcement et à la promotion des échanges commerciaux entre l'union du Maghreb Arabe et la CEDEAO, et l'Afrique centrale en général et l'Algérie, le Niger et le Tchad en particulier".
"S'agissant du Niger qui souffre de l'enclavement, cette route permettra d'augmenter le flux des échanges avec les pays du Maghreb, de se rapprocher de l'Europe et servira de zone de transit pour les autres pays au sud du Sahara", a-t-il souligné.
A noter que sur son parcours d'environ 1007 km à travers le Niger cette infrastructure dessert les complexes miniers et pétroliers d'Arlit, d'Imouraren, des régions d'Agadez, et de Zinder et devrait permettre un gain de temps aux agglomérations du nord-est d'environ trois semaines pour accéder aux ports méditerranéens, comparé au temps nécessaire pour joindre les ports du golfe de Guinée, selon les initiateurs.
Pour M. Janvier Litse, le bitumage des dernières sections encore en terre au Niger constituera un fait majeur en Afrique, car, la route transsaharienne deviendra alors la toute première route transafricaine bitumée de bout en bout. "Nous réaliserons ainsi l'un des grands rêves des pères fondateurs de l'Unité Africaine qui voulaient l'avènement d'une Afrique où l'on puisse circuler sur des routes entièrement bitumées d'Alger à Lagos, de Dakar à Mombassa et de Tripoli à Windhoek entre autres", a-t-il fait savoir.