Dernière mise à jour à 10h33 le 24/08
Les autorités burundaises ont organisé samedi à Bujumbura des funérailles nationales pour l'ex-chef de missions à la présidence de la république, le lieutenant-général Adolphe Nshimirimana, assassiné le 2 août dans une attaque à la roquette à Kamenge (nord).
Le lieutenant-général Nshimirimana, qui fut également administrateur général du Service National de Renseignements (SNR) de 2004 à 2014 et chef d'état-major général des ex-Forces de Défense Nationale (FDD) pendant la période du maquis de l'ancien mouvement armé "CNDD-FDD" de 2001 à 2003, a eu droit, à l'occasion de ces funérailles, à un détachement d'honneur militaire constitué par des officiers généraux.
Le cercueil qui renfermait le corps du général Nshimirimana, était couvert du drapeau national, et a été transporté par les officiers généraux dans les enceintes de la Cathédrale Régina Mundi pour une messe dédiée en sa mémoire et lors de l'inhumation en zone urbaine de Kamenge.
Le chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza n'a pas participé personnellement à cette cérémonie funéraire.
Le président de l'Aassemblée nationale et président du Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD; 1er parti au pouvoir), Pascal Nyabenda, le nouveau président du Sénat, Révérien Ndikuriyo, le premier vice-président de la république, Gaston Sindimwo et le deuxième vice-président de la république, Joseph Butore, ont rehaussé de leur présence la cérémonie funéraire.
Au lendemain de l'assassinat du général Nshimirimana, le CNDD-FDD, premier parti au pouvoir, a publié une déclaration plaidant que cet officier soit élevé au rang de héros de la démocratie.
A ce jour, deux anciennes personnalités burundaises ont déjà été élevés au rang de héros par décision du Parlement, agissant en lieu et place du peuple burundais.
Il s'agit de l'ancien chef d'Etat, Melchior Ndadaye, élevé au rang de héros de la démocratie quelques années après avoir été assassiné le 21 octobre 1993 lors d'un coup d'Etat militaire, et de l'ancien Premier ministre, le prince Louis Rwagasore, élevé au rang de héros de l'indépendance, au lendemain de son assassinat intervenu le 13 octobre 1961.