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Madagascar veut un taux de contribution de 8% du secteur extractif au PIB en 2018

Xinhua | 25.09.2015 15h03

Madagascar ambitionne d'atteindre un taux de contribution à 8 % du secteur extractif au produit intérieur brut (PIB), a déclaré un haut fonctionnaire du gouvernement à l'occasion d'un salon dédié aux mines et au pétrole de trois jours, qui fermera vendredi.

Joeli Valérien Lalaharisaina, ministre auprès de la présidence chargé des mines et du pétrole de Madagascar a révélé lors d'une conférence survolant le secteur extractif à Madagascar que "l'objectif est d'atteindre ce taux en 2018".

En 2014, le rapport Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) a indiqué que l'industrie extractive a représenté 2,12% du PIB du pays, qui était d'environ 10,5 milliards de dollars pour ses 23,53 millions.

"Madagascar enregistre plus de 800000 km² de bassins sédimentaires onshore (terrestre) et offshore (en mer) notamment dans la partie ouest du pays" a-t-on appris mercredi de l'office des mines nationales et des industries stratégiques.

L'Institut d'études géologiques des Etats-Unis a estimé que les ressources techniquement récupérables dans ces bassins sont autour 10,8 milliards de barils de pétrole et 5 milliards de dollars de gaz naturel liquide.

Joeli Valérien Lalaharisaina a révélé que "16 compagnies pétrolières opèrent à Madagascar dans 23 blocs pétroliers, dont 17 onshore et six offshore, tandis que 229 blocs, dont 225 en mer, sont toujours libres".

Concernant le chrome, la société de l'État malgache au nord du pays a produit 140.000 tonnes de chromes rocheux et concentré par année depuis sa création en 1976.

Dans la filière or, les données du ministère sous la présidence chargé des mines et du pétrole ont évalué "que Madagascar produit 4 tonnes d'or chaque année, en raison de 0,2 grammes d'or par jour produit par chacun des 100.000 orpailleurs enregistrés".

D'après les données de la Banque mondiale, "100 millions à 200 millions de dollars de pierres précieuses ont été exportées clandestinement de Madagascar chaque année, pourtant seulement 5 % de la production nationale des mines a été déclarée officiellement".

"L'exploitation et l'exportation illégale d'or constituent un aspect frappant de petites mines et caractérisant le secteur minier malgache malgré l'interdiction d'exportation de ce métal précieux", a d'ailleurs indiqué le dernier rapport de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) national.

Le même rapport a indiqué que l'industrie extractive a contribué à hauteur de 80 % aux exercices fiscaux de Madagascar entre 2012 et 2013, elle a représenté 43 % des investissements directs étrangers reçus à Madagascar en 2013.

"La bonne gouvernance, la transparence et la redevabilité sont les termes de valeur à la base pour que la population puisse profiter de ces activités minières dans un principe gagnant-gagnant avec les opérateurs", a souligné Hery Rajaonarimampianina, président de la République de Madagascar,lors de l'ouverture officielle du Salon des mines et du pétrole au pays.

Le premier Salon international des mines et du pétrole (SIMP) qui se déroule du 23 au 25 septembre à Antananarivo, capitale de Madagascar réunit une centaine de participants issus de toutes les parties prenantes de l'industrie extractive, les opérateurs miniers et pétroliers, les prestataires de service à Madagascar et dans plus de 18 pays étrangers.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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