Dernière mise à jour à 15h52 le 02/10
A l'occasion d'une réunion ministérielle consultative sur le processus de paix malien en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a rappelé jeudi aux parties signataires de l'accord de paix qu'elles devaient renoncer à la violence.
"Cet accord est l'aboutissement d'un long processus", a rappelé M. Eliasson dans un discours lors de cette réunion, en présence notamment des ministres des Affaires étrangères du Mali et de l'Algérie. "Le Mali a enregistré des progrès considérables, principalement grâce à la détermination du peuple malien, qui est resté fidèle, malgré les épreuves, à ses valeurs de tolérance et de dignité."
Le vice-secrétaire général a toutefois condamné que l'application de l'accord ait été retardée par de récentes offensives, dans lesquelles les mouvements politico-militaires, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), étaient parfois impliquées.
"Les participants à cette réunion ministérielle doivent envoyer un message fort aux parties signataires, surtout aux mouvements politico-militaires. Ceux-ci doivent renoncer à toute action qui violerait l'Accord et le cessez-le-feu. Ils doivent également s'engager à régler leurs différends dans le cadre des mécanismes prévus par l'Accord et à en appliquer les dispositions relatives à la défense et à la sécurité", a dit M. Eliasson.
"Il est tout aussi important que le gouvernement mène à bien les réformes institutionnelles prévues par l'accord. Cela permettra de renforcer la confiance des parties signataires et des habitants du nord du pays envers le processus de paix", a-t-il ajouté.
Selon le vice-secrétaire général, la protection des droits de l'Homme et la lutte contre l'impunité sont également essentielles pour rétablir la confiance de la population envers les institutions de l'Etat. "Il faut aussi que les femmes soient associées le plus possible aux mécanismes de suivi", a-t-il ajouté.
Il a souhaité que les partenaires du Mali qui participeront à la Conférence pour le développement du Mali, qui se tiendra le 22 octobre à Paris sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques, s'engagent à apporter un soutien accru au relèvement et au développement du nord du pays.
"Tous les participants ici présents doivent être à la hauteur des attentes et honorer la confiance que le peuple malien a placée en nous", a conclu M. Eliasson. "Je tiens à vous dire de nouveau que l'Organisation des Nations Unies est déterminée à œuvrer à vos côtés pour rattraper le temps perdu ces derniers mois et progresser dans l'application de l'Accord. Je suis résolument attaché à sa mise en œuvre."