Dernière mise à jour à 09h20 le 20/10
La rentrée des classes, prévue ce lundi dans la région de Kidal (nord du Mali), a été reportée essentiellement pour des questions protocolaires, selon des sources concordantes.
Le gouvernement et la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la cérémonie officielle de lancement de cette rentrée scolaire, notamment sur la présence à Kidal du ministre malien de l'Education nationale.
La décision de report a été prise à la suite d'une manifestation qui a rassemblé dimanche une centaine de femmes et d'enfants à Kidal, pour protester contre la venue du ministre.
Même si la cérémonie officielle avait eu lieu, il n'était pas évident que cette rentrée soit effective à cause de la menace de boycott du Syndicat national des enseignants.
Dans un communiqué, le syndicat avait qualifié l'initiative de "rentrée politique", estimant que "les conditions sécuritaires sont loin d'être réunies" pour ses militants.
Les enseignants exigeaient donc "la présence des forces de l'ordre et de sécurité, la réhabilitation des écoles et des locaux de l'administration scolaire" avant toute ouverture officielle de l'école dans de nombreuses localités du nord du Mali, poursuit le texte.
La CMA avait pourtant donné l'assurance que "toutes dispositions sécuritaires sont prises" pour la reprise des cours dans la région de Kidal qu'elle contrôle depuis le début de la crise actuelle en janvier 2012.
La rentrée solennelle des classes qui devait avoir lieu ce lundi avait été présentée comme "un symbole" et "une avancée significative" dans la mise en œuvre de l'accord de paix signé entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord.