Dernière mise à jour à 08h19 le 13/11
Les députés de l'opposition nigérienne ont déposé mercredi une requête aux fins de mise en accusation du président nigérien Mahamadou Issoufou pour "haute trahison", apprend-on auprès du parlement à Niamey.
Ces députés accusent Issouou Mahamadou, entre autres, d'avoir bradé les ressources naturelles du pays à travers les conventions avec le groupe nucléaire français Areva, de violation de libertés individuelles par l'interdiction des manifestations de l'opposition, et de trafic de devises.
La requête a été déposée sur le bureau du président du parlement réuni en session "et tous les moyens seront utilisés pour faire le débat dès la prochaine plénière", selon le député Bakary Seydou (opposition).
Pour la majorité parlementaire, "cette requête des députés de l'opposition est un non évènement". Selon le député Assoumane Mallam Issa (majorité), "la procédure n'a pas été respectée, et il n'existe nulle part dans les textes de procédure permettant aux députés de s'autosaisir et de mettre en accusation le président de la République".
Cependant, le président Mahamadou Issoufou disposant d'une majorité confortable au parlement, cette requête, même si elle examinée, a peu de chance de passer. Elle est votée seulement à la majorité des 2/3 des députés, selon la Constitution nigérienne.
Il est à souligner que cette requête des députés de l'opposition aux fins de mise en accusation du président Issoufou intervient à quelques trois mois seulement de l'élection présidentielle au Niger, dont le premier tour est prévu le 21 février prochain.