Dernière mise à jour à 13h45 le 19/11

Page d'accueil>>Afrique

Cameroun : le gouvernement rejette une décision arbitrale invalidant l'élection des dirigeants du football

Xinhua | 19.11.2015 13h37

Le gouvernement camerounais a rejeté un arrêt rendu jeudi dans un litige porté à son examen par la chambre de conciliation et d'arbitrage du Comité national olympique et sportif invalidant l'élection du nouvel exécutif de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), annonce une décision du ministère des Sports et de l'Education physique publiée mercredi soir.

Sous administration d'un comité de normalisation mis en place en juillet 2013 pour une transition initialement prévue pour durer huit mois par la Fédération internationale de football association (FIFA), après un scrutin déjà tumultueux et remis en cause au détriment de l'ex-dirigeant réélu Mohamed Iya, la FECAFOOT a adopté en août de nouveaux statuts en vue de l'organisation de nouvelles élections.

Ces textes comportant le code électoral avaient été approuvés à une large majorité, avec le concours de représentants dont un expert juridique mandatés par la FIFA, mais sur fond de contestation de la part de quelques dirigeants de clubs de football, au rang desquels Abdourahmane Hamadou, président d'Etoile filante de Garoua, dans le Nord, région d'origine d'Iya, son ex-mentor devenu son ennemi juré.

L'ex-gardien de buts des Lions Indomptables (l'équipe nationale du Cameroun) Joseph Antoine Bell, dont la candidature à l'élection de septembre remportée par une victoire écrasante par l'ex-secrétaire général de la fédération Sidiki Tombi à Roko, avait été rejetée après été jugée incomplète, fait aussi partie des contestataires, de même que Brigitte Mebandé, elle aussi candidate recalée.

En dehors des statuts, c'est la régularité même du processus électoral depuis la base, c'est-à-dire au niveau départemental et régional, qui est remise en cause par les requêtes soumises à l'examen de la chambre de conciliation et d'arbitrage du Comité national et sportif.

Après avoir jugé fondées les plaintes reçues, cette instance s'est prononcée dans son arrêt rendu jeudi soir en faveur de l'invalidation des élections, un prononcé que rejette le gouvernement à travers une décision en annulant publiée mercredi soir par le ministre des Sports et de l'Education physique, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, mettant en avant son statut de "garant du respect de la légalité républicaine".

Pour le ministre, la chambre de conciliation et d'arbitrage du Comité national olympique et sportif a "outrepassé ses compétences" en rejetant la validité à la fois les textes organiques adoptés à une large majorité et l'élection du nouvel exécutif de la FECAFOOT que le pouvoir de Yaoundé, lui, considère légitime.

Après cette décision, il faut s'attendre à de nouveaux rebondissements dans ce feuilleton, au regard de la détermination dont fait montre Abdourahmane Hamadou, qui faisait savoir depuis longtemps déjà son intention de poursuivre son combat jusqu'au Tribunal arbitral sportif (TAS) basé à Lausanne, en Suisse, un organe auprès duquel il avait déjà réussi à mettre en difficulté l'équipe de Mohamed Iya.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :