Dernière mise à jour à 08h25 le 19/11
Les policiers français ont pris d'assaut mercredi à l'aube un appartement situé dans le cœur médiéval de la banlieue nord de Paris, la ville de Saint-Denis dans une tentative visant à retrouver Abdelhamid Abaaoud, le Belge soupçonné d'avoir orchestré les attentats terroristes de Paris. Deux personnes sont mortes dans le raid, dont une jeune femme –qui serait une cousine d'Abaaoud- qui a fait exploser une ceinture d'explosifs, et sept personnes ont été arrêtées. On ne sait toujours pas si le principal suspect figure parmi elles.
Le raid a commencé autour de 4h15, heure de Paris, lorsque les forces spéciales de la police, appuyées par des camions de soldats, ont bouclé une zone située près de la Place Jean Jaurès, une des principales places de Saint-Denis, non loin du Stade de France, où trois assaillants se sont fait exploser vendredi. Dans l'appartement, au troisième étage d'un immeuble de la rue du Corbillon, au moins cinq suspects s'étaient retranchés. L'un d'eux, la femme, a ouvert le feu avant de se donner la mort ; un homme -« un autre terroriste », selon François Molins, Procureur de Paris- est mort d'une combinaison de coups de feu et de l'explosion d'une grenade.
M. Molins a déclaré que sept personnes avaient été arrêtées : trois dans l'appartement, deux retrouvées « cachées dans les décombres », et deux autres à l'extérieur de l'appartement. « Il est actuellement impossible de vous donner l'identité des personnes qui ont été arrêtées, qui est en cours de vérification », a déclaré M. Molins après le raid. « Tout sera fait pour déterminer qui est qui ».
L'objectif de l'opération était Abdelhamid Abaaoud, le militant belge dont on pense qu'il a organisé les attaques. Les responsables du renseignement en France et aux Etats-Unis avaient dit qu'ils croyaient qu'Abaaoud était en Syrie avec d'autres membres de l'Etat islamique, mais il apparaît maintenant qu'il était peut-être en Europe depuis un certain temps. M. Molins a déclaré que le raid a été le résultat de l'enquête intense qui a commencé après les attentats de vendredi soir.