Dernière mise à jour à 13h49 le 21/11
Des hommes armés ont pris d'assaut un hôtel Radisson Blu vendredi matin à Bamako, la capitale du Mali, s'emparant d'un grand nombre d'otages et laissant un grand nombre de corps jonchant les diverses parties du bâtiment. Selon un haut responsable des Nations Unies, après une évaluation préliminaire de l'attaque, près de 27 personnes ont été tuées, les corps se trouvant pour l'essentiel dans le sous-sol et au deuxième étage. Un nombre inconnu d'hommes armés, peut-être quatre ou cinq, avait également pris environ 100 otages au début du siège, qui s'est terminé après 9 heures de combat, mené par les forces maliennes, appuyées entre autres par l'armée française.
Le général Didier Dacko, de l'armée malienne, a dit que les soldats avaient bouclé le périmètre et étaient maintenant à l'intérieur à la recherche d'éventuels terroristes. Des forces spéciales de la gendarmerie étaient déployées, ainsi que des membres de la Minusma et de la force française Barkhane, avec un appui des forces américaines et une quarantaine de membres du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale française (GIGN).
Kassim Traoré, un journaliste malien qui était dans un bâtiment situé à environ 50 mètresde l'hôtel Radisson, a déclaré que les assaillants avaient ordonné aux otages de réciter une déclaration de foi musulmane pour séparer les musulmans des non-musulmans. Ceux qui pouvaient réciter la déclaration, la Shahada, ont été autorisés à quitter l'hôtel. Les Shabab, une filiale d'Al Qaïda en Afrique de l'Est, avait utilisé une approche similaire dans l'attaque du centre commercial Westgate de Nairobi en 2013.
Selon le Ministère de la sécurité intérieure et les autorités ou employeurs des pays concernés, des étrangers d'au moins 14 nationalités faisaient partie des quelque 140 clients de l'hôtel Radisson Blu, à savoir des ressortissants d'Algérie, d'Allemagne, de Belgique, du Canada, de Chine, de Côte d'Ivoire, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, d'Inde, du Maroc, de Russie, du Sénégal et de Turquie. Air France, qui a annulé tous ses vols à partir et à destination de Bamako, a de son côté fait état de 12 employés logés dans l'établissement qui ont été mis « en lieu sûr ».