Dernière mise à jour à 08h28 le 26/11
La lutte contre le terrorisme impose "des réflexes sécuritaires" et un travail en synergie, ont estimé des ministres sénégalais face à la recrudescence des attaques terroristes survenue dans certains pays ces derniers jours.
Des terroristes ont frappé ces derniers jours la France, le Mali, le Cameroun et la Tunisie, faisant de nombreux morts et blessés.
"Il faut absolument au plan national développer des réflexes sécuritaires au niveau des populations et surtout aussi travailler en synergie avec les partenaires de la communauté internationale", a soutenu le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye lors de l'examen du budget de son département à l'Assemblée nationale.
M. Ndiaye a souligné que le contexte est difficile, marqué par la crise migratoire internationale et le terrorisme qui imposent une posture nouvelle.
Pour sa part, le ministre sénégalais des Forces armées, Augustin Tine, a invité ses compatriotes à travailler ensemble à consolider la paix et la sécurité de leur pays.
"Au Sénégal, la population vit en symbiose. On y partage tout, les chefs religieux jouent toujours la médiation et sont très écoutés. Je pense que nous sommes appelés à travailler ensemble à consolider cette paix pour sécuriser notre pays. Chacun d'entre nous a un rôle à jouer", a-t-il affirmé devant l'Assemblée nationale.
Chaque fois que vous verrez des personnes que vous jugez malveillantes, vous avez le devoir de très rapidement informer les forces de défense et de sécurité pour que cette personne puisse être neutralisée, s'il en est besoin", a-t-il conseillé.
S'exprimant lors d'une réunion de haut niveau des experts sur la drogue et la sécurité, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, a estimé pour sa part que la lutte contre ce fléau "impose le développement de solutions régionales dans une approche qui concilie le souci d'ouverture des frontières et l'impératif de vigilance".
"La lutte contre la criminalité et le terrorisme impose le développement de solutions régionales dans une approche qui concilie le souci d'ouverture des frontières et l'impératif de vigilance", a-t-il insisté.
Il a ajouté: "il faut donc renforcer la collaboration entre les services en matière d'échanges d'information, de collecte de données et de surveillance des réseaux criminels".
Le ministre trouve que les terroristes et les criminels profitent d'un taux de ch?mage élevé chez les jeunes pour recruter et faire prospérer leur forfait.
"C'est pourquoi, nous devons en conséquence continuer à lutter contre les causes profondes d'instabilité par la promotion de l'Etat de droit, l'éducation, la formation et l'emploi des jeunes pour leur donner des raisons d'espérer et les prémunir contre les chantres de l'obscurantisme et l'extrémisme qui mènent à la violence", a-t-il poursuivi.
De son côté, le ministre sénégalais de l'Intégration africaine, Khadim Diop a, lors d'une interview accordée à Xinhua, qualifié le terrorisme de fléau mondial qui remet en cause toutes les politiques de développement et d'intégration notamment des pays Africains.
Il a lui aussi lancé un appel aux populations africaines à la vigilance face à la montée du terrorisme avec les récentes attaques survenues à Paris en France et la prise d'otage dans un hôtel à Bamako, capitale malienne.