Dernière mise à jour à 08h59 le 27/11
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a estimé jeudi que son pays ne s'attendait pas à voir les prix du pétrole repartir à la hausse avant 2017.
"Selon des experts que nous avons consultés, les prix du pétrole resteront en 2016 au même niveau qu'aujourd'hui. Ils pourront éventuellement connaître une amélioration à partir de 2017, car en l'état actuel des choses, même les grandes compagnies pétrolières ne pourront pas tenir le coup", a-t-il estimé lors d'une rencontre avec des agriculteurs à Aïn Defla (160km au sud-ouest d'Alger).
A cette occasion, M. Sellal a appelé les agriculteurs à travailler dur pour contribuer à sortir le pays de sa dépendance envers les hydrocarbures.
"N'accordez pas d'importance à ceux qui vous disent que les réserves du pétrole ont été épuisées en Algérie. Hassi-Messaoud (le plus important gisement du pays, NDLR) est exploité à seulement 18%", a assuré le Premier ministre, avant d'insister sur la nécessité de développer d'autres secteurs pour diversifier l'économie nationale et se mettre définitivement à l'abri de crises semblables à celle du krach pétrolier que traverse actuellement le pays.
La chute vertigineuse des prix du pétrole a en effet fortement affecté les recettes de l'Algérie. Les hydrocarbures ont représenté 94,56% du total des exportations durant les trois premiers trimestres de 2015. Elles ont représenté 27,29 milliards de dollars contre 46,58 milliards au cours de la même période en 2014, soit une baisse de 41,41%.
Les prix du brut se sont stabilisés autour de 46 dollars le baril à Londres après avoir perdu plus de 60% de leur valeur depuis début 2014.