Dernière mise à jour à 08h44 le 08/12
Le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Johannesburg (Afrique du Sud) vient de toucher à sa fin. A cette occasion, le président chinois Xi Jinping a annoncé toute une panoplie d'initiatives, qui devraient permettre de tracer la voie pour l'avenir du partenariat entre les deux parties.
Les médias africains ont largement couvert ce rendez-vous historique, organisé pour la première fois sur le continent africain depuis la création du FCSA il y a 15 ans.
"Je pense que la coopération avec la Chine est un bel exemple de coopération que les pays africains doivent encourager et continuer pour le bien-être des populations africaines", a déclaré à Xinhua Sékopuna Keïta, directeur général adjoint du quotidien guinéen "Horoya", avant d'ajouter que la Chine développe un type de partenariat qui s'adapte bien aux réalités des pays africains.
Il a également salué les efforts inlassables déployés par Beijing dans le cadre de ce partenariat. "La Chine a été presque l'unique pays à ne pas rappeler ses ressortissants en 2014, lorsque la fièvre hémorragique à virus Ebola tuait les gens par une dizaine par jour", a rappelé M. Keïta.
Pour l'agence de presse marocaine MAP, le FCSA s'est imposé depuis sa création en 2000 comme "une plateforme de dialogue" pour l'enracinement d'un partenariat actif entre la Chine et les pays africains.
Le sommet de Johannesburg "se veut l'occasion de donner un dynamisme nouveau aux relations entre les deux parties, en élargissant leur éventail", commente la MAP.
Le Maroc est bien placé pour jouer un rôle important dans la nouvelle dynamique que connaissent les relations sino-africaines, servant de hub régional pour les investissements chinois dédiés au marché africain, relève la MAP, citant Meriem Bensaleh Chekroune, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui a conduit une délégation d'hommes d'affaires à Johannesburg.
Au Sénégal, dont le président Macky Sall était présent à Johannesburg, "Le Soleil", premier quotidien du pays, a consacré un numéro spécial à cet événement.
La Chine et l'Afrique "ont besoin l'une de l'autre pour se développer et sont complémentaires dans leurs efforts de croissance (...) Le sommet de Johannesburg sera une étape importante dans les relations sino-africaines qui se renforcent d'année en année", commente le journal. Qualifiant la Chine de "partenaire capital de l'Afrique", il affirme que la coopération sino-africaine gagne en intensité et en qualité.
Sur le plan des financements, d'importants engagements ont été pris. Lors de sa visite sur le continent en mars, M. Xi avait accru l'engagement financier à l'égard de l'Afrique de 20 milliards de dollars pour la période 2013-2015, rappelle le journal.
Au titre de la coopération financière, le Sénégal a bénéficié d'appuis conséquents de la Chine ces dernières années. En 2013, le Sénégal a profité de financements chinois pour nombre de projets, dont le réseau de distribution électrique de 90 KV autour de Dakar, la centrale hydroélectrique de Gouina et l'autoroute à péage Thiès-Touba, note "Le Soleil".
Pour répondre aux besoins de l'Afrique visant à hâter son industrialisation et le développement de ses infrastructures, la Chine a marqué sa disponibilité pour construire avec elle le réseau ferroviaire à grande vitesse, le réseau routier et le réseau aérien régional du continent dans le but de favoriser l'intégration et la communication, poursuit le quotidien.
Pour rappel, en juin 2015, plus de 3.800 km de voies ferrées et 4.334 km de routes avaient été construites ou étaient en construction en Afrique grâce à des financements chinois, selon le journal.
Sur le plan commercial, le volume des échanges a dépassé en 2014 les 220 miliards de dollars et les investissements chinois sur le continent ont été plus de 30 milliards de dollars, soit une hausse respective de 22% et 66% par rapport à 2000. Selon les projections, le commerce sino-africain pourrait avoisiner les 400 milliards de dollars et les investissements les 100 milliards de dollars en 2020, indique "Le Soleil".
Au Togo, autre pays d'Afrique de l'Ouest, la presse togolaise a abondamment salué la coopération sino-togolaise et la rencontre du président togolais Faure Gnassingbé avec son homologue chinois lors du sommet.
"La coopération sino-togolaise est l'une des plus porteuses (...) La Chine est présente au Togo sur un concept de partenariat gagnant-gagnant", écrit l'hebdomadaire "Togo Reveil".
Pour sa part, le bi-hebdomadaire "L'Union" estime que cette coopération est "fructueuse, riche et fondée sur un partenariat gagnant-gagnant", avant d'ajouter que "Xi Jinping veut promouvoir la prospérité entre son pays et l'Afrique en aidant les pays africains à réaliser leur pari industriel et l'intégration économique".
Le portail d'information Republicoftogo.com a de son côté a salué les discussions "particulièrement denses" entre les deux dirigeants. "Xi Jinping a émis le souhait de faire de la zone du port de Lomé un pôle industriel. L'idée est de faciliter l'implantation d'entreprises chinoises créatrices de main d'œuvre", rapporte le site.