Dernière mise à jour à 08h24 le 08/12
La présidente du groupe G77, Nozipho Mxakato-Diseko, de l'Afrique du Sud, a appelé ce lundi, au nom des 134 pays membre du groupe et de la Chine, les pays développés à fournir les soutiens nécessaires à la lutte contre le changement climatique.
Elle a tenu ces propos lors d'un discours prononcé à l'ouverture du segment de haut niveau de la 21e Conférence des Parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC).
"Nous appelons à plusieurs reprises les pays développés à fournir les soutiens nécessaires pour permettre aux membres du G77 d'assumer leur part de l'effort mondial", a déclaré Mme Mxakato-Diseko, ajoutant que le groupe "G77 + Chine" s'est engagé à relever le défi global du changement climatique.
Elle a noté le fait que les pays en voie de développement, où vivent la grande majorité de la population mondiale souffrant de la pauvreté, ont déjà pris des mesures ambiteuses pour lutter contre le changement climatique, dont la plupart n'ont pas bénéficié de soutiens adéquats au niveau du financement, de la technologie et de la construction des capacités.
En tant que les premières victimes des effets du changement climatique, presque tous les pays en voie de développement ont remis leurs contributions natioanles (intended nationally determined contributions, INDC) qui indiquent leurs actions ambitieuses pour la période post-2020.
La présidente a affirmé que beaucoup de pays en voie de développement ont introduit dans leurs INDC les mesures liées à l'adaptation et à l'action contre le changement climatique essentiellement résultant des émissions historiques des pays développés, sans avoir aucune promesse de ces derniers sur les soutiens après l'an 2020.
Selon le groupe "G77 + Chine", l'adaptation et l'atténuation doivent être aussi prioritaires comme d'autres éléments et doivent être "soutenues par le financement, le développement et le transfert de technologie, ainsi que la construction des capacités assurés par les pays développés.
Mme Mxakato-Diseko a exhorté les pays développés à prendre l'initiative en mettant en oeuvre des engagements ambitieux de réduction des émissions et en fournissant des soutiens au niveau du financement, du développment de technologie et de la construction des capacités.
"Le financement, le développement et le transfert de technologie, et la construction des capacités sont essentiels et éléments clés des résultats à Paris", a-t-elle ajouté.
Les résultats en matière de financement doit assurer la clarté sur le niveau de soutien financier qui sera fourni par les pays développés aux pays en voie de développement pour permettre une meilleure application de la Convention dans la période post-2020, ainsi que l'engagement existant sur le financement pré-2020", a souligné Mme Mxakato-Diseko.
Afin de consolider le plein potentiel des pays en voie de développement et de permettre à ces pays de s'adapter au changement climatique, les soutiens "avant et après 2020" sont aussi importants.
Le groupe "G77 + Chine" s'est engagé à faire face à des question climatiques en permettant aux pays en voie de développement une "flexibilité de poursuivre leurs priorités de developpement durable", a souligné la présidente.
Elle a estimé que le futur accord de Paris "doit être basé sur les principes de l'équité, des responsabilités communes mais différenciées et les capacités respectives".