Dernière mise à jour à 08h43 le 07/12
Un scientifique chinois qui contribue à façonner la politique énergétique de la Chine a récemment expliqué à Paris que la Chine était ferme à choisir un chemin de développement bas carbone pour deux raisons principales, a témogné Xinhua sur place au cours de la COP21.
La première raison est que l'environnement de la Chine ne peut plus se permettre la charge de la pollution après des années de croissance économique rapide au modèle de carbone intensif, a indiqué Du Xiangwan, directeur d'une commission d'experts chinois pour les affaires de la lutte contre le changement climatique.
"Notre fardeau environnemental est déjà plusieurs fois plus lourd que la moyenne mondiale ", a-t-il indiqué, soulignant que " le développement intensif en carbone est une voie non durable pour la Chine".
Deuxièmement, la Chine s'est rendue compte que le développement intensif en carbone n'est pas du tout la seule voie vers la modernisation, a dit M. Du, précisant que les pays développés comme les États-Unis, le Canada ont réalisé leur industrialisation et maintenu la croissance haut carbone, tandis que l'Europe et le Japon ont obtenu le même succès tout en ayant une faible consommation de carbone.
"Par exemple, les émissions de carbone par habitant en Europe et au Japon ne sont que la moitié, voire un tiers de celles des Etats-Unis", a-t-il fait remarquer.
Les propos de M. Du expliquent pourquoi la Chine est sérieuse et ambitieuse pour réduire les émissions de carbone. Dans les Contributions déterminées au niveau national soumises par la Chine en juin, Beijing s'est fixé l'objectif de réduire ses émissions de CO2 par unité de PIB comprise entre 60 et 65% d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2005.
"Bien sûr, la Chine devrait faire de grands efforts pour y parvenir", a indiqué M. Du.
Par ailleurs, le scientifique a également conseillé pour que la Chine établisse de nouvelles valeurs de la sécurité énergétique, mettant l'accent sur le fait que la sécurité de l'environnement doit être considérée comme une partie de la sécurité énergétique du pays.
En outre, la Chine devrait accélérer son rythme face à la concurrence en matière de nouvelles énergies, car, a-t-il souligné, "ceux qui obtiendront le haut des nouvelles energies auront l'avenir."