Dernière mise à jour à 14h14 le 19/12
Cinq ans après le déclenchement de leur soulèvement populaire, le 17 décembre 2010 suite à l'immolation par le feu d'un commerçant ambulant, seulement 3,1% du peuple tunisien estiment que leur "révolution" a réalisé ses objectifs tandis que 17,4% d'entre eux se veulent persuadés qu'aucun objectif n'a été accompli, selon un sondage publié vendredi par le quotidien tunisien Al-Maghreb.
Pour commencer, les Tunisiens, d'après ce sondage, se veulent encore en confusion quant à l'habillage des événements survenus entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011, date de la fuite du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali.
Quelques 76% des Tunisiens pensent qu'il s'agit bel et bien d'une révolution dont 40% voient que cette révolution a été orchestrée dès le début par la jeunesse tunisienne.
Toutefois, une frange de la population tunisienne, soit 15%, a défendu l'hypothèse d'un complot planifié par des parties influentes à l'intérieur du pays. Cependant, 9% des Tunisiens avancent la possibilité d'avoir une intervention étrangère alors que seulement 1% évoquent un "coup d'état masqué".
Selon le même sondage, réalisé par Sigma Conseils, l'un des principaux établissements de sondage en Tunisie, le soulèvement populaire en Tunisie a favorisé deux acquis majeurs à savoir la liberté (défendue par 84% de la population), la démocratie (10%).
Les Tunisiens ont par contre exprimé leur insatisfaction au niveau de la lutte contre le chômage où 56% du peuple tunisien estiment que les gouvernements ayant succédé au pouvoir durant les cinq dernières années n'ont pas réussi à trouver des horizons pour les sans-emploi, dont le nombre avoisine 700.000.
D'un autre côté, le rendement des autorités tunisiennes dans l'amélioration de la situation sécuritaire reste encore défaillante aux yeux de 39,7% des enquêtés. Plus de 21% des interrogés s'affichent pessimistes quant à une éventuelle reprise de l'économie tunisienne.