Dernière mise à jour à 08h41 le 25/11
Au moins 14 personnes ont été tuées après qu'un bus transportant des gardes présidentiels tunisiens a été atteint par une bombe mardi à Tunis, la capitale du pays. 11 autres personnes ont été blessées et le nombre de morts pourrait encore augmenter, selon un officiel qui n'a pas été autorisé à s'exprimer publiquement. Selon la station locale de radio Mosaïque FM, l'attaque a eu lieu sur l'avenue Mohamed V, au centre de Tunis.
D'après un responsable de la sécurité, qui a également demandé à ne pas être identifié, l'explosion aurait pu avoir été causée par un kamikaze qui a réussi à monter dans le bus et à faire sauter ses explosifs. « La plupart des agents qui se trouvaient dans le bus sont morts », a déclaré une source de sécurité sur place. Le Ministère de l'intérieur n'était néanmoins pas en mesure de préciser combien de personnes exactement se trouvaient alors à bord du véhicule.
La Tunisie, souvent décrite comme le seul succès des révoltes du Printemps arabe, a connu plusieurs attaques menées par des extrémistes islamistes, dont un attentat massif dans une station balnéaire il y a quelques mois, qui a ciblé les vacanciers étrangers et gravement touché l'industrie touristique du pays. Cette attaque et une autre qui a eu lieu plus tôt, au Musée du Bardo à Tunis, ont été revendiquées par l'Etat islamique.
Le Ministère de l'intérieur a déclaré la semaine dernière qu'il avait déjoué une attaque majeure prévue pour ce mois-ci contre des hôtels, des postes de police et des centres de sécurité. Des fusils Kalachnikov, des explosifs et une ceinture d'explosifs ont été saisis lors du démantèlement d'une cellule de 17 militants, a-t-il précisé. Si la Tunisie a largement su éviter les turbulences et la violence qui ont balayé la région au cours des dernières années, l'éclatement de la Libye voisine entre deux gouvernements, des milices alliées et des groupes comme l'Etat islamique l'ont toutefois placé sur la ligne de front de la bataille contre l'extrémisme.