Kerry condamne les violences palestiniennes lors de sa visite en Israël

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite en Israël, a vivement condamné mardi les récentes violences commises par des "loups solitaires" palestiniens, peu après qu'un homme a blessé quatre Israéliens en leur fonçant dessus au volant de sa voiture.

"J'exprime ici une condamnation totale de tout acte de terrorisme qui coûte la vie à des innocents et perturbe la vie quotidienne d'une nation", a-t-il déclaré avant de rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, soulignant que l'Etat hébreu a "le droit de se défendre".

Le chef de la diplomatie américaine, dont la dernière visite en Israël remonte à juillet 2014, a précisé qu'il discuterait avec M. Nétanyahou des mesures nécessaires pour "repousser le terrorisme" et "rétablir le calme" après des semaines de violences.

Pour le chef du gouvernement israélien, "il ne peut pas y avoir de paix lorsqu'on a une vague de terreur", comparant les actes terroristes palestiniens à ceux des extrémistes islamistes dans le monde. Aussi a-t-il réclamé un soutien international dans sa lutte contre le terrorisme.

Arrivé mardi matin pour une visite de 24 heures, John Kerry rencontrera également le président israélien Reuven Rivlin, avant d'être reçu par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah (Cisjordanie).

A la veille de son déplacement, M. Kerry avait jugé lundi que "beaucoup trop d'Israéliens ont été tués et poignardés, et beaucoup trop de Palestiniens". Il avait ajouté qu'il essaierait "d'obtenir des avancées concrètes qui permettront de faire avancer les choses", selon la presse israélienne.

D'après certaines informations de presse, M. Nétanyahou aurait demandé lors de son déplacement à Washington début novembre que l'administration Obama accepte la construction de grandes colonies en Cisjordanie en l'échange de gestes envers les Palestiniens qui permettraient d'apaiser la tension.

Ces informations ne précisent pas la nature de ces gestes, mais soulignent qu'ils seraient la seule chose que le Premier ministre puisse promettre étant donné la forte présence de religieux nationalistes dans son gouvernement.