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Les villageois chinois réclament le retour de la statue du bouddha momifié

le Quotidien du Peuple en ligne | 24.11.2015 16h53
  • Les villageois chinois réclament le retour de la statue du bouddha momifié

    1/3La statue – et son corps momifié – serait le seul cas connu à ce jour en occident.

  • Les villageois chinois réclament le retour de la statue du bouddha momifié

    2/3Les scientifiques et le personnel médical ont réalisé le scanner qui a révélé les détails du corps en méditation de Liuquan.

  • Les villageois chinois réclament le retour de la statue du bouddha momifié

    3/3Les scientifiques et le personnel médical ont réalisé le scanner qui a révélé les détails du corps en méditation de Liuquan.

Les habitants du village Yangchun, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine), sont passés à l'offensive pour récupérer la statue du « Bouddha à la momie », exposée en mai 2015 au Musée national d'histoire de Budapest.

Des analyses CT-Scan, réalisées en début d'année au centre médical d'Amersfoort à Rotterdam, avaient livré l'extraordinaire secret de cette sculpture du 11e siècle : la présence des restes momifiés d'un moine sous les laques d'or.

Les scientifiques et le personnel médical ont également utilisé un endoscope pour examiner la cavité abdominale de la momie de l'intérieur. Ils ont découvert que les organes avaient été enlevés et remplacés avec des bouts de papier sur lesquels étaient imprimés d'anciens caractères chinois.

Les habitants de Yangchun, informés dans la télé, pensent que la statue est celle qui a été volée en 1995 de leur village. Selon eux, la momie serait celle de leur patriarche ancestral, le moine Zhanggong Liuquan.

Ils viennent donc d'engager des avocats pour poursuivre le collectionneur néerlandais qui refuserait de leur restituer ce trésor vénéré localement depuis plus de 1000 ans. Le propriétaire hollandais de la statue bouddhique, l'architecte Oscar van Overeem, a affirmé l'avoir achetée au Pays-Bas, auprès d'un collectionneur qui l'aurait acquise à Hong Kong.

Selon le reportage de « Sciences et Avenir », l'architecte avait semblé conciliant en acceptant la requête des villageois, avant de se raviser. Un groupe de juristes a été ainsi mobilisé autour de Liu Yang, celui-ci avait été très actif dans la restitution des antiquités pillées par les forces anglo-françaises dans l'ancien Palais d'été de Beijing.

Selon l'agence chinoise Xinhua, « dans la législation néerlandaise, les délais pour litiges civils étant de 20 ans, et le collectionneur affirmant qu'il a acquis la statue en 1996, la période de validité de la récupération de la relique expirera l'an prochain ».

La présence d'un corps à l'intérieur de la statue atteste d'une pratique « d'automomification bouddhique » méconnue en Occident. Cette procédure consiste, pour un religieux, à procéder à une sorte de suicide rituel par des jeûnes alimentaires intenses suivis pendant plusieurs années pour ne devenir quasiment que peau et os. En Chine, certaines de ces momies sont toujours visibles dans des sanctuaires, à l'instar de celui du Pic de Dongyan. Mais d'autres existent aussi en Thaïlande et dans d'autres pays.

(Source : Sciencesetavenir.fr)

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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