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"Fausse alerte" à la bombe sur un avion d'Air France : cinq suspects interrogés au Kenya

Xinhua | 21.12.2015 08h52

Les détectives kenyans et français sont en train d'interroger cinq suspects et d'analyser un engin suspect saisi sur un avion d'Air France qui a fait un atterrissage d'urgence dimanche à l'aéroport international Moi à Mombasa, ville côtière kenyane.

Les suspects comprennent deux musulmans qui ont pris l'avion au départ de Maurice à destination de Paris. Un responsable de l'unité anti-terrorisme de la police kenyane a affirmé que l'engin était posé dans les toilettes de l'avion, avec un minuteur.

L'officier a déclaré que les experts en explosifs ont pu démanteler avec succès l'engin, qui a été remis au laboratoire pour une analyse plus approfondie.

A Paris, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey a déclaré lors d'une conférence de presse que l'incident était "une fausse alerte".

Le colis suspect découvert dans les toilettes de l'avion était "un ensemble composé de cartons et d'une espèce de minuteur", a précisé M. Gagey, après analyse, il s'agit d'une fausse alerte, "d'après les informations dont nous disposons".

Il n'y avait rien qui présentait un "caractère dangereux" pour l'avion, les passagers ou l'équipage, et rien ne permet de dire qu'il y a eu une faille dans le dispositif de sûreté à l'escale de l'île Maurice, selon le PDG d'Air France.

L'avion, un Boeing 777 avec 459 passagers et 14 membres d'équipage à bord, a quitté l'île Maurice en direction de Paris. Il a fait un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Mombasa, après qu'un passager eut remarqué un engin suspect dans les toilettes et informé le capitaine.

L'inspecteur général de la police kenyane Joseph Boinett a dit que l'avion a réussi à atterrir à l'aéroport de Mombasa et les passagers ont été évacués en toute sécurité.

Des détectives français ont été dépêchés dimanche à Nairobi pour aider dans l'enquête sur l'incident, qui intervient après des attentats terroristes le mois dernier à Paris où les militants de l'Etat islamique ont revendiqué la responsabilité.

"Les enquêteurs travaillent en liaison avec la France et l'île Maurice. Un certain nombre de passagers sont encore sous interrogatoire," a indiqué Joseph Nkaissery, un haut responsable au ministère kenyan de l'Intérieur.

"Air France a envoyé un autre avion pour ramener les passagers, mais en attendant, l'enquête est toujours en cours", a ajouté M. Nkaissery.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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