Dernière mise à jour à 10h23 le 15/02
La crise politique en Guinée-Bissau sera l'un des thèmes du Conseil des ministres extraordinaire de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), prévu en mars prochain à Lisbonne, a révélé Hernani Coelho, chef de la diplomatie du Timor oriental et responsable d'une mission de l'organisation lusophone à Bissau.
Selon M. Coelho qui a terminé ce dimanche une visite à Bissau, la CPLP se propose d'analyser à Lisbonne la crise bissau-guinéenne afin de proposer des solutions de sortie de crise.
Accompagné par le secrétaire exécutif de l'organisation, le Mozambicain Murade Murargy, le chef de la diplomatie du Timor oriental (pays qui préside actuellement la CPLP), a rencontré le président bissau-guinéen, José Mário Vaz, avec qui il a discuté de la situation dans le pays.
"Le président a fait une radiographie générale de l'état de la nation, des préoccupations et perspectives pour l'avenir du pays", a déclaré Hernani Coelho, précisant que la mission à Bissau n'était pas une médiation sur la crise bissau-guinéenne.
La mission de la CPLP est venue à Bissau en vue de constater ce qui a été fait par les autorités bissau-guinéennes après la table ronde avec les partenaires, tenue en mars dernier à Bruxelles.
A l'issue de cette table-ronde les partenaires internationaux avaient promis d'accorder un milliard et demi de dollars à la Guinée-Bissau, pour soutenir le Plan stratégique et opérationnelle du pays pour cinq ans, 2015-2020.
Mais, les crises politiques répétitives ont retardé la réalisation de ces promesses.
La crise actuelle résulte de la décision du Parlement de mettre fin au mandat de 15 députés membres du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), exclus auparavant de ce parti majoritaire pour n'avoir voté la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Les députés concernés ont refusé de se conformer à la décision, qu'ils jugent illégale et un juge de la Cour régional de Bissau leur a donné raison et a ordonné l'annulation de la décision du Parlement de les remplacer.
Quelques jours plus tôt, un autre juge du même tribunal avait pris une décision contraire.
Devant cette confusion, des réunions de conciliation ont été organisées par le chef de l'Etat, mais elles ont été boycottées par le PAIGC et par le Parlement.
En attendant le dénouement de la crise, la session parlementaire prévue 15 février, pour la présentation du budget général de l'état, a été reportée au 25 février.