Dernière mise à jour à 08h27 le 17/02
Les prévisions de l'économie béninoise en 2016, tablent sur une accélération de la croissance de l'économie qui devrait s'établir à 5,8% contre 5,2 % en 2015, révèlent les dernières données du ministère béninois des Finances et de l'Economie.
Le gouvernement compte poursuivre la mise en œuvre de son orientation de politique économique axée sur le développement de l'entreprise et de l'initiative privée via le renforcement des infrastructures énergétiques, de transport et de nouvelles technologise; l'amélioration de la productivité du secteur agricole; l'amélioration de l'accès à l'éducation et aux soins de santé pour tous.
Le gouvernement compte également sur le dynamisme du secteur informel, la possibilité d'engranger des ressources importantes à travers le renforcement de capacités des régies financières et la poursuite de la réforme sur les services intermédiaire de recettes.
Cependant, ces bonnes perspectives sont également exposées à d'importants risques, dont un ralentissement plus marqué de l'économie nigériane liée, entre autres, aux risques sécuritaires, en raison des menaces de la secte islamiste "Boko Haram " au nord du Nigeria, qui pourraient compromettre leur réalisation et retarder la mise en place des réformes structurelles, lesquelles pourraient affaiblir la dynamique de croissance, selon le ministère.
"Les actes terroristes de la secte islamiste Boko Haram au nord du Nigeria font peser un risque d'insécurité sur l'ensemble des pays voisins. Ces actes pèsent entre autres sur le trafic portuaire, notamment le trafic de transit passant par le Bénin et destiné au Nord Nigeria", indiquent les données du ministère béninois de l'économie, qui précisent qu'une aggravation non souhaitable de cette situation pourrait compromettre la paix et la sécurité, et donc l'investissement et la croissance dans l'ensemble des pays frontaliers du Nigeria, dont le Bénin.
Outre ce taux de croissance, l'économie béninoise enregistrerait également en 2016, un taux d'inflation maîtrisé autour de 1,2 % en dessous de la norme communautaire de 3%, selon le ministère.
Selon la direction générale des Affaires économiques, les hypothèses qui sous-tendent cette croissance économique, se déclinent notamment, au niveau du secteur primaire, par une valeur ajoutée qui devrait s'accroitre de 5,8 % contre 3,9 % prévue.
"Sur la base de ces hypothèses, le gouvernement a adopté un budget général de l'Etat pour la gestion 2016 de 1.553 milliards de FCFA contre 1.506,6 milliards en 2015, soit une augmentation de 3,08%", souligne la direction.