Dernière mise à jour à 08h27 le 17/02
Les activités économiques sont paralysées lundi à Conakry, capitale guinéenne, à cause de la grève générale et illimitée des centrales syndicales qui réclament une amélioration des conditions de vie de tous les travailleurs du secteur public et privé, a constaté un correspondant de Xinhua.
La circulation routière est aussi paralysée par manque criard de véhicules de transport en commun, tels que les taxis, les bus et minibus et même le train de banlieue, qui assurait la navette entre Conakry et la haute banlieue.
Dans les plus grands marchés de Conakry, notamment le Madina marché et le marché Niger, les magasins, les boutiques et autres étables sont restés fermes depuis le matin.
Pour offrir un service minimum à la clientèle, le gouverneur de la banque centrale de la république de Guinée (BCRG) Louncény Nabé, accompagné des directeurs des banques primaires et des gendarmes a procédé à l'ouverture forcée des certains établissement bancaires dans la commune de Kaloum, centre économique et administratif de Conakry.
Dans presque tous les départements ministériels et les sévices centraux de l'administration guinéenne, les fonctionnaires sont absents des bureaux pour motif de grève.
Les écoles publiques et privées ainsi que les institutions d'enseignements supérieurs sont aussi touchées par les effets de la grève des syndicalistes, avec une absence totale des étudiants et des enseignants dans les salles de classes.
Au niveau des hôpitaux et des centres médicaux de la ville de Conakry, un service minimum de consultation et de garde sur les malades est assuré par un personnel réduit au juste minimum,
Interrogé par Xinhua, une infirmière dans un centre médicale communal explique cette absence des médecins par le mot d'ordre de grève du syndicat.
"Le personnel est en grève conformément à l'appel de nos centrales syndicales depuis zéro heure", nous a confié l'infirmière sous l'anonymat.
Interpellé par une radio locale, le ministre de l'Enseignement professionnel et porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara a précisé que l'Etat ne compte pas faire des promesses en prenant des engagements qui ne profiteront pas au peuple de Guinée.
"Le gouvernement ne peut pas prendre des engagements aujourd'hui pour le peuple de Guinée qui risque de se retourner contre ceux-là même qu'on veut aider, le peuple de Guinée", a-t-il déclaré.
Les deux grandes centrales syndicales, la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l'Union syndicale des travailleurs de Guinée (l'USTG), exigent du gouvernement la baisse du prix du litre de carburant à la pompe à 5.000 francs (0,65 USD), la revalorisation substantielle de la pension de retraite et l'augmentation des salaires des fonctionnaires avec l'application immédiate de la nouvelle grille salariale.
Elles demandent aussi la suppression des barrages non conventionnels et l'arrêt des tracasseries policières, ainsi que la subvention des centrales syndicales guinéennes, la révision des conventions collectives caduques.