Dernière mise à jour à 17h00 le 18/04
Le premier vice-président du Burndi Gaston Sindimwo, a mis en garde samedi les ressortissant étrangers des pays qui ont décidé de suspendre leurs coopérations avec le Burundi en leur demandant de faire un choix entre regagner leurs pays d'origine ou de demander un visa touristique.
"Il y a certains blancs qui ont pris des sanctions contre le Burundi, des sanctions de suspendre leurs coopérations avec notre pays. Paradoxalement, ils ne veulent pas quitter le Burundi et font leurs promenades dans le pays alors qu'ils ont même fermé leurs bureaux. Nous leur demandons de faire un choix, soit de regagner leurs pays respectifs, ou alors de demander un visa de séjour touristique", leur a lancé le premier vice-président, lors des travaux de développement communautaire au port de Bujumbura.
Il a dit que le souhait du gouvernement était qu'ils continuent à coopérer avec le Burundi, mais, a-t-il dit, "dès qu'ils ont opéré ce choix de suspendre la coopération, ils n'ont qu'à partir" car en effet, a-t-il poursuivi, "nous n'allons pas en souffrir pour autant tant que nous avons une terre fertile et des gens laborieux".
Il a poursuivi en informant la population qui avait répondu au rendez-vous de ces travaux communautaires qui se font toutes les avant-midi des samedi, qu'il y en a parmi les étrangers qui ont décidé de suspendre leurs coopérations avec le Burundi ceux qui veulent reprendre cette coopération moyennant des conditions qu'ils imposent au gouvernement.
"A ceux-là nous leur disons que nous avons construit notre maison, qu'ils attendent qu'on les y accueille le moment venu sans nous imposer quoi que ce soit", a dit Gaston Sindimwo.
Le Burundi est confronté à une crise politico-sécuritaire depuis bientôt une année, une crise suite au contentieux électoral où le Président Pierre Nkurunziza a brigué un troisième mandat combattu par l'opposition et une partie des membres de son parti.
La crise a engendré des effets collatéraux dont entre autres la suspension par certains de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux de leurs coopérations avec le pays ou tout au moins le retrait du Burundi de certains de leurs programmes de coopération (UE, OIF, AGOA...), et tout cela pour contraindre le gouvernement d'accepter le dialogue inclusif avec l'opposition en exil.