Dernière mise à jour à 10h14 le 12/06
Une stratégie de prévention, de lutte et de contrôle contre l'aflatoxine au sein des pays de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), sera mise sur pied dans un "proche" futur en vue d'y faire face de manière "efficace", a révélé vendredi soir à Bujumbura M. Timothy Wesonga, membre d'une cellule en charge de l'élevage au sein du secrétariat général de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE).
La CAE regroupe le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et le Soudan du Sud.
M. Wesonga a livré ces informations au cours d'un entretien accordé à Xinhua en marge d'une cérémonie de clôture des travaux d'une rencontre régionale, dédiée à l'analyse et à l'enrichissement du projet du plan d'action consacré à la mise sur pied de cette stratégie au niveau de l'espace régional de la CAE.
La consommation des aliments exposés à l'aflatoxine, a-t-il précisé, constitue, à long terme, une menace sur la santé humaine et animale dans les six pays composant cette communauté d'intégration régionale.
Substance nocive, l'aflatoxine est produite par les champignons de la famille des moisissures, qui s'attaquent principalement au maïs, à l'arachide, au sorgho, au soja, aux fruits et aux produits d'élevage issus des animaux domestiques, ayant consommé des animaux infectés.
En effet, a-t-il expliqué, la consommation de ces produits affaiblit le système immunitaire, ouvrant ainsi la voie à des "graves" maladies comme le cancer chez les enfants.
Face à cette situation, M. Wesonga a plaidé pour une synergie régionale des pays membres de la CAE, dans le combat contre ce "fléau" dans l'ultime but de promouvoir un trafic régional conforme aux standards internationaux.
Le processus d'éradication des aflatoxines au sein de l'espace régional couvert par la CAE, a-t-il estimé par ailleurs, passera notamment par des actions de renforcement de capacités, de recherche et des innovations technologiques.
Celles-ci, a-t-il ajouté, seront orientées vers la régulation et l'extension du système sanitaire dans toutes les chaînes de valeur au sein de cette région africaine.
Dans le cadre de cette synergie régionale contre ces substances, a-t-il annoncé, d'autres rencontres régionaux sont envisagées bientôt au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda, au Kenya et au Soudan du Sud.
Le processus de cette synergie régionale en cours de montage, a-t-il insisté, sera finalement validé et adopté en 2016 par un sommet des chefs d'Etat des six pays de la CAE, à une date non encore fixée.