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Tchad: campagne de chimio-prévention contre le paludisme

Xinhua | 05.08.2016 10h03

Le secrétaire général du ministère tchadien de la Santé publique, Dr Hamid Djabar, a lancé jeudi à N'Djiamena, capitale tchadienne, une campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier.

Cette campagne, initiée par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), consiste à donner aux enfants âgés de 3 à 59 mois un traitement complet afin de réduire considérablement la morbidité et la mortalité liée au paludisme chez cette tranche d'âge.

Selon Dr Hamid Djabar, la réussite de cette campagne dépend de l'implication de tout le monde.

Elle "doit être l'affaire de toute la communauté qui doit veiller à ce que les enfants restent à la maison pour attendre le passage des distributeurs et cela, jusqu'à ce que tous les enfants reçoivent leur traitement", a-t-il insisté.

Le paludisme prédomine sur la quasi-totalité du Tchad, avec une forte prévalence dans les zones soudanienne (sud) et sahélienne (centre-est).

Les analyses épidémiologiques ont mis en évidence que 98% de la population vivent dans des zones à risque.

Selon l'enquête sur les indicateurs du paludisme de 2010, la prévalence du paludisme est de 29,8% au Tchad.

Cependant, cette prévalence varie selon les tranches d'âge: 35,8% chez les enfants de moins de 5 ans, 39,3% chez les enfants entre 5 à 14 ans et 15,2% chez les enfants plus de 15 ans.

En 2013, le Tchad a connu une flambée du paludisme: un million de cas et 3.000 décès.

Les enfants de moins de 5 ans ont été les plus touchés: 175 cas pour 1.000.

Pour faire face de manière efficace à ce "problème majeur de santé publique", le gouvernement tchadien a adopté, en mars 2014, un ambitieux Plan national stratégique de lutte pour les cinq prochaines années.

Il s'agit d'un programme de 120 milliards F CFA (240 millions USD) qui prévoit trois axes stratégiques, à savoir la prévention, la prise en charge et les activités d'appui.

Toutes ces actions doivent permettre de réduire de 30%, d'ici fin 2016, la morbidité liée au paludisme par rapport à son niveau de 2013, avec une réduction supplémentaire de 20% entre 2017 et 2018.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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