Dernière mise à jour à 09h11 le 02/08
Au Tchad, 97 % des enfants de moins de six mois sont allaités au sein mais moins d'un pour cent (0,3 %) n'a reçu que le lait maternel, ce qui augmente de 80 % le risque de décès des nourrissons, selon un communiqué de la représentation locale de l'Unicef, publié lundi.
"Faire trop attendre les nouveau-nés pour le premier contact avec leur mère diminue les chances de survie des nourrissons, limite la production de lait maternel et réduit les chances d'un allaitement exclusif", déclare France Bégin, conseillère pour la nutrition à l'Unicef, à l'occasion de la semaine mondiale de l'allaitement, célébrée chaque année du 1er au 7 août dans plus de 170 pays pour promouvoir l'allaitement et améliorer la nutrition des enfants en bas âge du monde entier.
"Si tous les bébés étaient alimentés avec rien d'autre que du lait maternel à partir de l'instant où ils naissent jusqu'à l'âge de six mois, plus de 800.000 vies seraient sauvées chaque année", a-t-elle précisé.
Selon l'Unicef, les nouveau-nés représentent près de la moitié des décès d'enfants de moins de cinq ans. "L'allaitement précoce est donc une question de vie ou de mort", affirme Mme France Bégin qui vante les bienfaits du lait maternel.
Au Tchad, la situation nutritionnelle des enfants continue d'être préoccupante avec une prévision de plus de 410.000 cas de malnutrition aigüe globale dont 216.000 de cas modérés et 194.000 cas sévères.
Au cours des 15 dernières années, les progrès pour que plus de nouveau-nés soient mis au sein dès leur naissance ont été lents, selon l'Unicef.
En Afrique subsaharienne, où la mortalité des enfants de moins de cinq ans est la plus élevés au monde, les taux d'allaitement précoce n'ont augmenté que de dix points depuis 2000 en Afrique de l'Est et en Afrique australe, mais sont restés inchangés en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, y compris au Tchad.