Dernière mise à jour à 08h56 le 24/08
La ville de Kinshasa a connu une activité moins intense ce mardi en raison de la journée "ville morte" lancée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassemblement), plate-forme qui regroupe plusieurs partis politiques de l'opposition et des organisations de la société civile.
Selon le Rassemblement, cette journée "ville morte" vise à protester contre le glissement du mandat du président Joseph Kabila et le dialogue politique, dont les travaux préparatoires ont été lancés le même jour à Kinshasa par le facilitateur Edem Kodjo.
Dans la matinée, les rues de la ville de Kinshasa étaient quasi désertes. Le trafic routier était moins dense.
D'habitude bien remplis le matin, les bus de la société de transport en commun "Tranco", les taxis et taxi-bus n'ont pas été beaucoup sollicités. Les quelques rares transports en commun attendaient longuement des passagers dans les arrêts. Les bus circulaient quasi vide à travers la ville.
"C'est déjà une journée ratée pour les affaires. Je préfère aller garer ma voiture plutôt que de brûler inutilement le carburant. Je risque de travailler à perte", a déclaré Michel Kadu, chauffeur de taxi.
Dans le centre-ville, la plupart de bureaux, banques, magasins, agences immobiliers et entreprises n'ont pas ouvert.
"Le centre-ville est quasi désert. Je n'ai même pas ouvert mon échoppe par manque de clients", a déclaré Jaques Mapelando, commerçant et vendeur d'habits dans une boutique du centre-ville.
Il a toutefois souligné que les activités avaient repris timidement vers 13h00.
Sur la Place de la Victoire, dans le quartier Matonge, en plein centre de Kinshasa, les activités étaient presque paralysées. Magasins, boutiques et échoppes, pharmacies et alimentations étaient fermés jusqu'aux environs de 14h00.
Les marchés Gembela, situés à quelques mètres de la Place de la Victoire, le marché central de Kinshasa, dans la commue de la Gombe, et le marché Type K, où se vendent des produits végétaux et de viande en provenance de l'est du Congo, n'ont pas connu une grande affluence de commerçants et d'acheteurs. Plusieurs étalages étaient vides.
A la Place de la Victoire comme dans les principales places publiques, la police a déployé un impressionnant dispositif de sécurité pour prévenir d'éventuels troubles.
Toutes les places stratégiques et publiques de Kinshasa étaient gardées par des policiers.